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letra de affamé #5 : seul - zamdane

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[couplet unique]
j’me sens seul dans ce bordel, pas d’joie sans les loves
on br-sse car c’est un tracas, audi mate noire dans le cortège
chaque jour, j’me sens béni mais chaque jour, c’est un périple, ouais
chaque jour, mes gars savourent car le p-ssif était pénible
et franchement, j’remercie l’ciel ; les temps changent : nos mères pleurent plus
le rap, j’l’aime comme un enfant : j’lui donne mon temps et mes heures supp’
en tout cas, moi, j’suis pas parti, y a juste mes mains qui se salissent
j’pense à demain et j’réalise que c’qui importe, c’est le khaliss
et partout, c’est la même merde, on c-sse tout sans hésiter
y a sept ans d’âge dans la bouteille ; quand j’suis bleu, j’ai des idées
parlons peu : j’veux qu’on m’offre une médaille et une blason d’or
sinon j’irai braquer l’trésor, pépère, là où l’dragon dort
attends, frère, j’prie pour les miens, dieu seul comprend c’que l’on vit
j’aime pas l’humain, c’est pas humain, j’me sens comme un squelette vide
veulent me voir triste d’vant l’miroir mais vu qu’j’y crois, j’prends le large vite
tu construits que dalle avec d’l’argile ; des trucs à bâtir : j’écris l’histoire
sombre est l’histoire ; le diable, au tel’, veut qu’on pactise
j’crois qu’au final, j’pourrais partir, j’me suis jamais senti chez moi
j’ai tout bravé : sentiers, chemins ; au final, c’est les mêmes schémas
les années p-ssent comme des semaines, les semaines meurent comme des sourires
j’me sentais bien quand j’étais un gosse mais les années p-ssent et j’dois courir
tous vos voyous, c’est des digimon : ils ont des armes mais un mini-zeub
moi, j’ai d’l’amour pour ma famille, j’suis affamé, faut qu’je ramène plus d’un cachet pour les calmer, comment faire ?
là où j’vis, plus personne ne s’prête d’importance, en effet
moi-même, j’pense qu’à ma musique et ma conso’, faut qu’je sorte de cette merde
là-haut, j’ai des gens qui croient en moi, eux
tous c’qu’ils voient en rose, moi, j’le vois en noir
j’m’en tape si j’plais pas au pape, le jour du jugement, c’est l’même tarot, gars
f-ck, j’dois m’élever donc je fume un joint d’la taille d’un baobab, ah
j’viens du bled, tout c’que j’dis, j’le vis, pas tout c’que j’vis j’le dis
casquette baissée, j’rêve de briser les chaînes qui me lient
la justice, c’est une salope et t’façon, y a pas d’justice
le monde est faux, sois pas surpris, j’me sens mieux quand ma sœur prie
ils voulaient m’voir dans un sale état, beaucoup d’saletés dans un cœur vide
j’crois que mon dieu et son châtiment ; dans un bâtiment, j’attends qu’l’heure vienne
on donne tout comme nos darons, on dit rien comme nos daronnes
on joint l’acte à la parole, partout, c’est mort et c’est pas drôle
à bout d’effort, j’en roule un autre ; vu qu’j’ai le seum, j’en roule un pur
la rage d’un libyen qui perd tout, jamais j’m’avouerai vaincu

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