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letra de le poids du temps - youcef & mpilah

le poids du temps

youcef :

on a nos cadres nos ingénieurs nos artisans
nos paysans et nos prétendants au poste de président
deux mille treize c’est la cinquième république
tout le monde s’en fout
et on p-sse tous par la cuite
la suite on la voudrait vite
chacun ses rêves et on taf tous pour y arriver
on s’donne les moyens
on cherche à comprendre avec le doyen
dans cette société de païens
zizanie ils sont tous prisonniers
tous nos amis se sont faits pigeonnés
on s’est permis des émeutes
on s’est fait quelques casques bleus dans la meute
c’est une caricature
déchire mon cv boycotte ma candidature
en pleine dictature mais merde
dans les dividendes faudrait peut être diviser
réviser tant qu’à faire tout diabolisé
au lieu d’alcooliser les couches sociales traumatisées
ici on s’efforce de scandaliser
habité par la rime âpre
moral de forcené avec une stratégie morceler
on part au front avec une plume aiguisée on est déguisée
parce qu’on veut pas vous faire baliser
servit mais la ration ne nous suffit pas
on s’est fait flipper
mais ça on ne le dit pas
alors on bizz car c’est la crise
système de pigeons qui rationne et généralise
ainsi on lutte lutte dans les caves
on a un but ne pas terminé comme une épave
imagine s’qu’on peut faire avec une idée
juste y croire s’remplir d’espoir avant de finir vidé

refrain :

le poids du temps
c’est la lourdeur de ses heures
avec la légèreté de ses erres
et ses décennies qui nous filent entre les doigts
c’est au moment où il nous écrasa
les minutes défilent de la naissance à la mort
des secondes sal-sse c’est le sort
le vortex et son plein essor
tu y rentre et tu y ressort

mpilah :

mon enveloppe corporel et sa posture dans ce monde
l’expansion intemporel de mon art gronde
l’aire de rien j’ai l’aire du temps qui me guette
effet papillon j’ai le dard de la guêpe
l’idée d’une france nouvel je cogite
les jours p-sses et les manifs s’agite
dans la foules dans les rues c’est le même fiasco
déjà 20 ans au paravent c’était les même braco
de quoi on parle au fait?
rien n’a changé
c’est toujours les même bête qu’on voit manger
gangrené ils se font graisser la patte
le pacte est de placer des quenelles a tous les actes
qui c’est qui trinque?
c’est ce qui trime
ce qui font la manche dans le trome
très bien
tu fais sa com
ok d’accord
j’crois qu’on va faire fumer le chrome connard
le chrono tourne et je lui fais face
chu dans la frise chronologique du coté pile
les années p-ssent et je ne vois plus la logique
trép-ssent les pathétiques et les hystériques
je veux épuré tout ça dans la durée
coller des patates sans forcement faire dans la purée
je veux le pur et le dur
non pas le pire de l’empire
sans finir le der des der
c’est darr si tu pense que je suis duper
je suis le chemin de mes pairs
j’avance au son du tic tac de l’horloge
a l’aveugle je me préserve de la lumière de leurs loges
un nuage me protège
je n’ai pas les idées lèges mais larges c’est un privilège
qui me parle d’être en r-t-rd ?
je suis en avance sur mon époque
il n’est jamais trop tard

- youcef mpilah

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