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letra de tu nous connais - t.i.s

[couplet 1 : t.i.s]
tu connais les pseudonymes, les premières, les secondes rimes
jusqu’aux dernières qui sont guerrières quand on kicke sur ce bon rythme
tu connais déjà les blazes, et les phases que l’on consolide
tu sais qu’c’est la route du succès qu’on trace avec ce bolide
que c’est des vibes euphoriques partout où l’on p-sse
et que c’est l’extase, la folie, qu’on fournit pour qu’il te remplace
remplisse ton esp-ce au fond gris par des couleurs cl-sses
genre valérie damidot qu’a pris l”cro-mi’, du primo sous l’casque
et tu connais surtout les frasques que j’ai déjà commises
avec kronos sur orjazzm, ou avec la secte phonétik
et tu connais sur l’bout des doigts mes couplets phares et toutes mes bars
les lyrics de “ziggyzi”, le remix de lex juste des vibes
les bonnes recettes qu’on cuisine, t’en connais les saveurs
pas de vapeurs d’usines, le prix s’en retrouve justified
comme justin, tu connais mon style, c’est adidas
ou grosses timbs, un jean’s un peu slim est presque impossible
tu m’connais déjà

[couplet 2 : mister colfer]
moi, tu m’connais pas encore, j’suis écolier non diplômé
à l’école du rap, dernier d’sa cl-sse en sport
j’ai pas les colliers et les bagues en or, le bac en poche
j’avance et m’en cogne que, dans la musique, le rap soit l’parent pauvre
tu connaissais les dealers de rimes, bin, moi, j’suis l’marchand d’proses
qui s’repose pas sur ses acquis et qui, chaque jour, se remet grave en cause
loin des gens parlant trop, tu vois c’que j’décris
tu connais forcement des types qui te poignardent dans l’dos
comme disent les belges dans l’nord : ça peut t’coûter un pont
d’remettre les choses à tantôt donc j’vais droit au but comme mika landreau
j’gratte plus de rimes qu’il n y a de tags dans l”tro-mé’ new yorkais
pour qu’mon rap p-sse sous ton nez comme une odeur de croissant chaud
insoupçonné dans c’décor goudronné où j’ai planté ma tente
j’viens tenter ma chance malgré qu’j’sois soupe-au-lait
cette fois-ci en présence de t.i.s, dj crabees
et lex, faut qu’tu reconnaisses et qu’t’-ssimiles les textes, mec

[couplet 3 : none]
est-ce que tu connais, reconnais ce rap sain, relaxant
c’rap sans paillette ? du pays du groove vient l’accent
c’rap l-ssé a été bien trop longtemps absent
bien placé, il évite d’être l-ssant
none, c’est mon blaze, est-ce que tu le connais ?
j’officie depuis ’96 sans être un des gros bonnets
j’ai cent soixante abonnés, seul le voisin me reconnaît
mais le son je fais ‘néné’, le traite comme une traînée
c’est offert, prenez, comprenez
que ce n’est que du kif, je me fous du bif’ et de la reconnaissance
pour la suite, j’aimerais juste qu’on f-sse connaissance
pas de litige, trente-deux piges, j’ai perdu l’adolescence
han, un homme plein d’connaissances
mais ça part dans tous les sens, j’pense, j’danse, j’panse les plaies
parfois flanche, d’autres fois m’lance même incomplet
en transe et plein d’toupet, bah, j’finis par m’louper
duper, même doublé par des poupées russes
pas dégoûté, paie les couplets, même pénélope j’ruse
han, la cl-sse sans les paillettes
voyez-vous ? ça rime même sans les cahiers
allez-vous un jour me connaître ?
allié fou ou bien à l’aise dans mes baskets
p’t-être bête, mec, mais j’pense me connaître
être honnête, c’est ma base dans ce c-sse-tête

- t i s

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