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letra de à contre temps - t.i.s

[couplet 1 : t.i.s]
j’suis toujours à contre temps, j’ai envie d’aller vite
mais j’suis plutôt lent dans la vie, et pas tellement dans le rythme
à contre temps, comme vous l’dites, comme quand j’suis en r-t-rd
et que j’cours dans l’vide, pour un rencart, une invit’, j’deviens vite
à contre temps, même limite à contre courant quand j’débite
ou taffe sur des beats bien trop coulants pour espérer faire un hit
à contre temps quand j’évite de voir que tout mon temps s’effrite
en mauvais plan, ou bad trip où nos vêtements sentent le sh-t
à contre temps, pas -ssez speed pour participer au sprint
et c’est toujours lentement mais sûrement, marathonien dans l’esprit
à contre temps, bientôt trente ans, il est temps que j’me décide
pour l’avenir, j’ai rien dessiné, ni même de plan ni d’esquisse
à contre temps, si le temps est argent, faut que j’investisse
plus décemment, récemment, j’le gérais comme un imbécile
à contre temps, j’ai longtemps cru qu’on restait c’que l’on désire
des amants qui prennent plaisir ou des adolescents paisibles, mais c’est faux

[refrain : t.i.s]
j’suis toujours à contre temps, je tombe dans tous les pièges
que la montre tend, faut que j’me dépêche, mais j’suis toujours trop lent
j’suis toujours à contre temps, je tombe dans tous les pièges
que la montre tend, faut que j’me dépêche, mais j’suis toujours trop lent

[couplet 2 : nehr]
à contre temps, ne compte pas sur moi pour jouer la montre
j’ai tenté longtemps d’être dans les rangs, mais dans l’errance, j’ai trouvé mon compte
à contre temps, et hors des tendances, indépendant, j’ai un penchant
pour la tangente, elle est bandante, mon irrévérence
à contre temps, j’ai tant d’aisance, élancé dans l’immensité des pensées
dandy décadent, c’est dans l’éloquence que j’avance
à contre temps, en marge, je vois la vie en large, loin des cases et des cages
j’écris des pages imagées, dégagé des tâches et des gars qui me les c-ssent
à contre temps, j’ai pas l’apanage des types à la cl-sse établie
ni la vie des palaces, à l’arrache, épanoui
par la grâce de la ‘sique, j’ai qu’le panache de l’artiste
pas la vie facile, maladif, ma thérapie, la rime, m’a sorti de l’abîme
à contre temps, conquérant, contre vent et marées, j’entreprends
ponds des raps impondérables mais tolérants
à contre temps, j’suis la syncope qui vient faire groover
tes cinq potes sur la bande, j’suis la seule note hors du temps

[outro]
“- et je vous demande de m’excuser pour l’heure…
– eh bien, ça y est, vous vous êtes décidé à tout m’dire, à vous lâcher enfin ; c’est l’occasion ou jamais, l’heure n’y fait rien
– avant de tuer c’garçon, j’l’ai bien regardé, et j’ai vu l’regard qu’il avait : c’était le mal incarné que j’ai lu dans ses yeux, ce qu’on n’veut pas voir chez l’homme… et, pourtant, c’est bien c’que j’ai vu ; cette lueur de la bête immonde était là, sous mes yeux, et c’est pour cette raison qu’j’ai pressé la détente
– voilà, ça y est, ça a fini par sortir, finalement ; je suis content d’vous et pour vous car je vous considère là comme rétabli.”

- t i s

letras aleatórias

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