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letra de 31000 - stick

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[couplet]
j’ai rien à dire d’original, je suis qu’un rappeur parmis tant d’autre
j’écris des t-tres avec le coeur ils font des hits et ils t’endorment
je suis dans le trom’ les yeux dans le vide, un piano triste dans l’écouteur
j’écris ça pour les t-ts-pe toujours à trois sur les scooters
tous aux abois, les bourgs pleurent depuis la crise nous on sent pas la diff’
on a que du cannabis en guise de soin palliatif
on smoke par la vitre quand les parents dorment
confiance en personne judas m’avait dit ” t’as ma parole d’homme”
que dieu me pardonne ou pas , j’m’en bats les steaks
j’aimerais le voir dans nos baskets faire ne serait-ce que le quart de nos pas
nos soeurettes charbonnent au taff
se soumettent aux exigeances d’un patron qu’on rêverait de prendre en otage
effarant, nos phases retranscrivent que de la rage ou du dégout
y a pas que la chandelle qu’on brûle par les deux bouts
je voulais parler de nous mais personne entend
donc je perd du temps à faire du son qui perce les tympans
l’espoirs c’est tentant mais tonton j’ai le frigo à remplir
le loyer à payer et l’album à sortir
leur pommade sordide ils me la p-ssent depuis la maternelle
climat morbide, que des cadavres excquis dans ma cervelle
je regarde la teille pleine comme si je regardais le diable dans les yeux
la vodka redbull me donne des ailes pour toucher les cieux
pour tout ces messieurs -ssermentés je suis qu’un criminel potentiel
-ssez remonté, me faire fouiller je croyais cette époque ancienne
on a la haine de l’uniforme pour toi c’est la même couz’
des flics bien doit y en avoir mais je les emmerdes tous
leurs commentaires poussent à les haïr à croire qu’ils attendent que ça
a c-sser les noix à ceux qui vident sous des tentes quechua
mais ils ont quel choix ? faut être le fils de personne pour déloger des sans papiers
frapper des mômes et après ça va chialer sur les plateaux télés
ça me fait gerber je préfère parler de mes potos fêlés
ceux qui s’enfument dans les govas ou ceux qui picollent sur les berges
qui arrivent à dire je t’aime qu’avec de l’alcool sur les levres
les mauvais élèves qu’on -sseyaient près des radiateurs
ce qui permettra d’ailleurs d’écrire des couplets ravageurs
etouffé par la peur du lendemain, on vit au jour le jour
pas de leçon à recevoir alors on joue les sourds
et sous les tours c’est la même merde depuis plus de 30 piges
aller voter ça servira à rien quoi qu’on en dise
c’est toujours les mêmes connards qui auront des comptes en suisse
alors mes rimes sont des lames de rasoir sur un coton tige
quand on pige que c’est niqué, reste pas des m-sses d’échapatoir
l’hiver prochain je me pendrais peut-être avec mon écharpe, à voir
tant qu’y aura du jack à boire, y aura des jeunes qui traineront chaque lavoir
la casquette baissée le col qui puent le drakkar noir
et dans les bagars le soir on se tape pour de vrai
pas comme à la récré quand on s’embrouillait pour des balançoires
ne traine pas dans le square si tu veux pas voir la zermi de près
on pose nos balze sur les murs, le briquet m’a servi de craie
j’écris pour ceux et celle qui lisent le courrier aux mères illétrées
ceux dans les bars symétriques dont on noircit les traits
je patiserai avec belzebuth pour qu’il me sorte de là
mon but c’est pas de faire danser les putes, ça c’est la mort de l’art
j’ai la corde large mais le noeud se resert au fil des rimes
je voulais rapper je pensais pas que c’était aussi terrible
je voulais de l’amour pour compenser le fait que je vous hais tous
et j’ai prié la santa muerte pour qu’elle vous étouffe
je vous ai tous dans le viseur de ma plume desctructrice
je me force à faire des trucs peace ou je fais que des trucs tristes
et ils veulent me ranger dans des cases réductrices
alors le soir on sort, on boit, fini en croix comme jesus christ
un jeune sur dix s’en sort le reste est voué à l’échec
la caf, le sh-t, la cave, les flics, la d-ss et la défaite
c’est la détresse dans nos yeux et dans ceux de nos vieux
on voit que de l’incompréhension face à nos gestes odieux
alors on reste au pieu au lieu de se ver-le de chercher un taff
on est tout le temps fauché on fait que dépenser du cash
je voulais que mes versets s’arrachent sous les préaux des zep
mais je suis bon qu’à faire des louanges que le très haut déteste
quand les héros désertent, chaqu’un suit sa voie
et on crache sur des lois que des gros blaireaux décrettent
mais n’est crainte, le pire est derrière toi si t’avance en moon-walk
[?]
tout me bloque, la vie, l’avenir le manque de tune
moi aussi j’aurais aimé faire leurs grandes études
faire des voyages et p-sser ma bite sous les jambes des putes
la lumière au bout du tunnel c’est l’alarm des stups
tes rarements déçu quand t’essaies juste de toucher le fond
je suis sur le toi du monde et j’attend que tout s’effondre
quand toute ces tombes abandonnées porteront nos blazes
j’espère que d’autre auront l’occas’ [?]
de regarder le ciel sans prier pour qu’il prenne feu
on m’avait dit que les étoiles exhausser plein de voeux
et je plein ceux qui continue d’y croire comme des gosses
pet-t j’ai présenti la mort au son des cloches
au fond des poches quelque piécettes pour finir le mois
je suis pas à plaindre mais c’est dur de tenir des fois
a part ça tout va bien j’ai un toit sur la tête et ma voie sur ma quête
c’est rare quand la chance s’-ssoit sur ma fenêtre
on fait la fête pour se vider le crâne
tout en sachant qu’on sera peut nombreux à éviter les flammes
a effriter les grammes sur les boitiers de cd
je suis plus sincères sur ce track que sur une moitié de cv
c’est vrai, même si parfois je me dit ” je devrais tenter un deal”
qui en a quelque chose à foutre d’un pet-t rappeur du 31000 ?

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