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letra de otis - sizaye

hicham :
c’est bien tu veux des enfants est-ce que tu veux des adultes ?
tu veux des bébés de compagnie jouer à l’absent et la pute
ne vend pas de rêve, dis moi que je risque de me faire interner
au fait avant qu’on ken, on fait comment pour la garde alternée ?
pourquoi tu fais la rue ? les meurtriers n’font pas de bastons d’regards, j’souris bien habillé même si mes songes me braquent
on insulte pas nos parents, ils s’insultent en nous frappant
j’ai pas eu de pascal le grand frère moi j’ai eu reda l’daron
j’arrive au collège gonflé, toi tu trouves ça morose ?
quand j’nique ma vie pour les faire rire putain c’est super marrant
alors j’insulte leurs grands-mères, mais devine laquelle pleure ? quand elle me jette mes sebbat elle s’demande pas quelle paire
un seddari, un verre de thé à la menthe
rappelle toi quand les rebeus n’étaient pas à la mode
le dégradé est à blanc, malheureus-m-nt, pas les balles
on a pas d’mal à s’intégrer, dans un casque intégral

(refrain)
y’a encore des débris du passé dans mon âme, on passe à autre chose. j’ai pas fini de vivre à mon âge

sizaye
j’me souviens d’mes posters, zidane, vieira et desailly, un garçon qui s’foutait d’savoir c’qu’il allait faire de sa iv’
on va plus loin quand on s’allie, j’me souviens d’un mur sali, tagué, du même lettrage “baise la police” de saïd
je porte le nom français d’ma mère tu l’croierais pas sur ma tronche, merci mama pour l’éduc toujours digne même quand y’avait pas d’rond
j’ai de grands rêves, on m’a dit c’est bien mais pas trop
f-ck tes 35h comme john coffey, j’suis fatigué patron
hicham :
pas trop d’humeur que j’me lève du pied droit ou du bras du milieu. l’école, souvent, c’est toi ou moi desolé si j’dois t’humilier
j’écoute plus «gravé dans la roche» que ma daronne en 2002
la psy m’a dit que j’avais trop peur pour elle quand elle voulait m’aider

sizaye :
ouais, mes deux frères pour m’aider en cas d’baston, j’me dis d’jà qu’la vie n’aurait pas d’sens sans aucun passe-temps

hicham :
passe ton mp3, ton sony, bandeur, j’ai la folie des grandeurs, et la phobie des menteurs

sizaye :
ma daronne c’est le mentor, conseil de discipline, elle me défendait pourtant elle savait que j’étais en tort, on jouait au foot dans la chambre pour masquer le bruit des engueulades, un lit superposé, les bras d’morphée ont cassé quelques lattes

hicham :
si y’a contrôle passe moi ta calculette, quelques chiffres pour tricher sinon j’accepte mon sort et j’écris quelques lettres

sizaye :
ouais moi aussi j’écris quelques lettres mais à mon père en zonz’ parce que le pardon n’a pas de date de péremption

hicham :
y’a pas de péremption et qu’on s’entende, j’crois qu’un père en zonz’ c’est un père absent non consentant

sizaye :
le voisin du d’ssous perce des trous dans l’mur à 8h, j’vous parle d’un temps où les embrouilles ne s’réglaient pas sur twitter, ça sonnait à l’interphone j’descends une bouteille d’eau pour 10, l’ascenseur est encore en panne donc nique sa mère otis
hicham :
otis, d’office j’ai vu une flaque de p-sse de plus, j’me dis qu’pour p-sser chez soi faut une notice, bande de fils de pute, j’vais canner avant d’être au 6ème, c’est plus un ascenseur … c’est une litière

refrain x2

- sizaye

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