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letra de histoire vraie - sinik

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[couplet 1]
ce soir c’est comme toujours, c’est dans la té-c’ qu’on est coincés frère
puisqu’on a que ça à faire faut faire un [ch’-ara ?] puisqu’on sait l’faire
on tape trois caisses, c’est déjà -ssez puisqu’on est trois seulement
un soir galère alors on roule histoire de p-sser le temps
c’est vrai que c’est drôle à part pour les moteurs qu’on fait hurler
mais nique sa mère, c’est pas nos caisses donc on les fera brûler
je suis pas une pute, il faut que je rentre puisque le chemin ça use
avant de finir l’essence, on prête les caisses il faut que chacun s’amuse
c’est vrai que c’est louche, on gare les trois fiesta dans la cité
on fume et on rigole mais ce qu’on sait pas c’est qu’on est déjà pistés
il est déjà tard, putain c’est vrai qu’on voit pas le temps p-sser
le sh-t ça rend aveugle, on a même pas vu les keufs s’ent-sser
j’aime pas les ‘teurs, pourtant ce soir je crois pas qu’ils sont drôles
et puisqu’on les a vu, chacun pour soi, chacun dans son hall
tout le monde se cache, ça fait une heure et on sort tous d’un coup
si y’en a un qui saute on ira tous puisqu’on est tous sin-cou
ce soir c’est aud-ch, même si c’est mal c’est comme ça qu’on se comporte
en plus nous on est 15, eux ils sont deux et ils embarquent mon pote
on est partant pour ces pédés qui sortent je sais pas d’où
sa mère c’est un carnage, y’a des patates qui partent de partout
chacun se disperse, mais moi j’ai pas fini puisque je m’entête
faut que je brûle ma caisse, même si y’a plus de 100 keufs à moins de 100 mètres
donc j’ai pas le temps, je laisse ma voiture au bord du trottoir
je peux rien y faire, je sais que c’est grave mais il est trop tard

[refrain]
c’est une histoire vraie, une histoire vraie

[couplet 2]
le lendemain je ti-sor avec la violence de la veille en tête
faut plus que je traîne, pas le temps de se venter mec je suis wanted
aucun respect, je te jure la té-c’ est pleine de teur-inspec
je me rends direct, puisqu’ils sont là pour moi autant rester
je les accompagne, dans la panique mes gars restent à l’affût
je peux plus rien faire à cet instant je me trouve en garde-à-vue
tout d’suite ça change, si je dis un mot je sais que dans ce cas on me shoot
menottes serrées comme si mes mains c’était du caoutchouc
un jour plus tard, ça fait déjà trois fois qu’ils m’interrogent
j’vois qu’ils s’énervent, moi je rigole comme si tout était rose
bientôt deux jours, c’est vrai que la suite je la connais par cœœur
y’aura ce bâtard de juge, moi tout ce tralala j’en ai pas peur
enfin ils me sortent, pour moi y’a pas grand-chose à espérer
je suis sale mais bon, pas le temps de le dire puisque je suis déféré
tout le monde se place, c’est plus le moment de se faire remarquer
10 heures tapante, et ces tards-bâ me conduisent au parquet

[refrain]
c’est une histoire vraie, une histoire vraie

[couplet 3]
ça fait trois heures que je suis là et j’attends seul que les juges prennent leurs places
putain de dépôt, là où tous les voyous écrivent leurs blases
j’ai que cinq minutes pour voir mon avocat commis d’office
en trois heures j’ai écrit “sinik nique la police”
j’espère plus rien, en fait j’ai qu’une envie c’est m’endormir
quoi qu’il arrive, quand je sortirai j’essaierai encore pire
je rentre dans la salle, je vois que mes potes sont venus me soutenir
merci même si on se parle plus je devais de m’en souvenir
bâtard de juge, en fait plus il parle et plus je m’en fous
il me dit “je crois que même votre mère ne croit plus en vous”
j’aime plus grand-chose pourtant y’a des gens qui me sont très chers
je suis hébergé mais pas eu de chance c’était aux bergères
je sais qu’ils veulent me foutre en cage comme si j’étais féroce
comme si j’avais une préférence pour le préfet de corse
tout le monde se lève, ça se voit déjà qu’ils vont être formels
ils veulent m’enfermer pour que je ne puisse plus faire de mal
faut qu’on les blesse très grave même si au fond ça crée des tensions
je suis jamais détendu ma vie c’est pire que la détention
faut qu’on les blesse très grave même si au fond ça crée des tensions
je suis jamais détendu ma vie c’est pire que la détention

[refrain]
c’est une histoire vraie, une histoire vraie

[couplet 4]
putain ça y est j’y suis, ça fait déjà longtemps que je parle plus
j’ai le moral mort et depuis peu j’suis devenu barbu
système de chien, à cet instant je suis au bout de l’hameçon
j’attends plus rien à part des t-shirts et des caleçons
je reçois que dalle, je refuse de croire que mes potes n’ont pas de li-sses
les jours s’ent-ssent comme toutes ces lettres envoyées par diam’s
toujours pareil, il m’écrivent tous qu’il faut pas s’en faire
mais nique sa mère, la taule c’est barbelés et barres de fer
l’endroit est triste, on dirait que tout est fait pour m’écœurer
aucune ambiance, des fois la nuit j’entends des mecs pleurer
j’ai plus le sommeil, c’est tellement difficile d’aller se coucher
la taule c’est sale, y’en a qui se cachent avant d’aller se doucher
c’est quoi cette vie ? faut que je reste droit parce que je suis je suis pas chez moi
putain de maton, y’en a certain ils ont le même âge que moi
pas grave cousin, faut encaisser, apprendre à prendre sur soi
c’est presque rien, je suis mal du matin jusqu’à 11 du soir
je vois pas de sortie, j’y pense peu parce que ce sera plus tard
dehors ça pue, y’a police partout mais justice nulle part
j’ai plus la pêche, je ram-sse des feuilles même si j’ai plus de textes
je préfère prier plutôt que d’cramer mon crâne au subutex
tout ça c’est loin, quand on y pense on se dit un jour peut-être
encore heureux que le samedi à minuit c’est jour de fête
pour moi c’est clair, c’est pas si peu qui m’a servi de leçon
vivement que je sorte, que je vois mes potes et que je reprenne vite le son

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