a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 #

letra de pléiades - sheldon

[refrain]
j’crois qu’on est pas nés dans ce système solaire
foutez-moi la paix, j’en ai rien à foutre
je veux rien savoir, je veux des billets violets
hé, hé
ça fait des années qu’on fait qu’s’plier aux règles
souper à la table des bouffons ça m’a soûlé
laissez-moi, je veux être riche et obscène
hé, hé

[couplet 1]
parce qu’ils m’ont laissé sur la paille dans mon seum à bout d’larme
y a que pour mon dojo que j’mets du cœur à l’ouvrage
tchek-moi bien, avant que je disparaisse
j’veux pas caner dans le froid d’la toundra
j’chante dans l’vide parce que ça m’donne envie d’vivre
et le chakra dans le pendentif
enfant d’civil, moi
j’veux pas me battre pour le sang d’l’empire
comment t’expliquer qu’on est pas p-ssé par le même chemin
que c’est impossible que j’te croise et que je reste serein
si tu dois faire du mal à quelqu’un au moins fais-le bien
faudra pas pleurer dans dix ans si il ne reste rien

[couplet 2]
j’le fais en pensant à ma sœur, en pensant à ma mère
j’veux qu’on m’entende à la radio, voire mes enfants à la mer
j’pourrais bousiller l’score sans relater mes exploits
mais je sais pas trouver l’nord sans regarder les étoiles
féticheur, c’est mon fardeau qu’je porte
lire dans le tarot, dans les boyaux d’ce porc
la plupart de tes gavas y comprennent rien
j’serai le seul à m’emparer des joyaux d’ce coffre
ce son c’est pour les gringalets et pour les grandes sse-ma
demande à limsa on est coincé dans cet engrenage
j’fais de la musique sans réfléchir
tout en sachant que cette pute peut me rendre barge, 7.5

[refrain] x2
j’crois qu’on est pas nés dans ce système solaire
foutez-moi la paix, j’en ai rien à foutre
je veux rien savoir, je veux des billets violets
hé, hé
ça fait des années qu’on fait qu’s’plier aux règles
souper à la table des bouffons ça m’a soûlé
laissez-moi, je veux être riche et obscène
hé, hé

[intro]
un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue
et la nuque baignant dans le frais cresson bleu
dort ; il est étendu dans l’herbe sous la nue
pâle dans son lit vert où la lumière pleut

[couplet]
saint-denis basilique, cavu posté sur le quai du tram
j’réfléchie à plein d’trucs, un bon moyen de me faire du cash
hé, les gens s’bousculent, pas d’place
voila encore une bonne raison douce pour se comporter en rapace
tu connais les humains
toujours prêts à s’pourave, pour exposer leurs burnes
a l’intérieur du wagon, une odeur de shlag
limite gênante, et je jure qu’c’est sur l’honneur que j’parle
un vieil homme, allongé sur le té-co
fondu dans le décor seul au milieu du désordre
il a l’air paisible
endormi parmi la foule comme si le lieu était désertique
et c’est drôle de constater qu’il est plus calme que nous
méprisé par le plus grand nombre parce qu’il est plus sale que vous
les gens sont propres mais c’est eux qui puent
et c’est tout c’que j’retiens, ils ont des valeurs mais c’est eux qui tuent
doucement, le tram se vide
pendant qu’j’me pose des questions à propos de l’âge de c’type
tu connais les humains
et leur curiosité mal placée, obligés d’cafarder
lentement, je m’approche de lui
avec discrétion, pour ne pas qu’il m’entende
et franchement, ce serait salop d’te dire
que cette salope de vie n’est qu’une enfant
le vieil homme, allongé sur le té-co
est bel et bien endormi et ne compte pas se réveiller
il a pris deux balles sur le flanc droit
le tram s’arrête mais je n’descends pas, 7.5

[outro]
les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
tranquille. il a deux trous rouges au côté droit

- sheldon

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