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letra de droit dans les néants, pt. i - sanakh

[couplet unique]
apparemment j’ai aucun talent
aucune culture, j’avance droit vers la lumière noire
tandis qu’il me voit me flageller lentement
sûrement qu’j’suis très con
j’ai pas le syndrome de la page blanche
c’est la page blanche qui veut pas d’moi
je suis ridicule au point d’entrer mes problèmes sur le net
nettement plus pathétique qu’un téléphone entrée de gamme
300 grammes le veau-cer pèse dans ce milieu
j’ai l’cerveau vide comme quand j’remplis mon sac de néant
néanmoins, j’écris bien, c’tun atout, pourtant pas récompenser
compensé par cette fille qui me dit qu’tout va bien
bien sûr, c’est gentil, vos messages, mais je n’ai toujours personne pour moi
pourcentage en constante diminution, le taux d’humanité en moi s’éteint
en noir s’est teint, habité par le vide, incroyable, c’est contradictoire
je cris victoire quand elle crit vas-y, j’pleure des rivières, quand on m’annonce marrée b-sse
-ssez, cesse-ça, c’est tristounet, pourquoi j’percerais, j’ai rien à offrir
j’faisais rire, mais stimule la haine, à travers leurs mots n’en ressort que ça
c’n’est pas d’mon ressort, arrêtez d’crachez sur nos générations
attention, on a épuisé en 100 ans ce que la terre a mis des milliards d’années à créer
a crédit, très bien, c’est bien, qu’on critique mais
cela n’fait pas qu’un siècle qu’la terre est dead
oui tes ancêtres étaient déjà d’vieux cons
bons qu’à s’faire la guerre et aujourd’hui
les guerres sont là mais tellement indiscrètement discrètes
j’en pleure intérieurement chaque nuit quand j’vois ces moutons
vous pensez faire les intellectuels, vous pensez tout savoir
vous pensez que la planète, et nous-même sommes dirigés par les grands
oh apple, microsoft, google, bien bien, n’oubliez rien
si vous pensez cela vous êtes ridicules, chaque être humain est égal
ce ne sont pas les lois qui nous définissent, mais bien notre système interne
tu ne me crois pas ? regarde-les se léchouiller entre eux, l’un innove, l’autre copie
les moutons sont présents mêmes dans les plus beaux cieux
nous sommes tous les mêmes et la mort n’épargne personne
un jour ou l’autre l’ami, la nature reprendra le contrôle
et ce jour tu verras, que tout n’aura servi à rien
cela fait discours simple, basique, enfantin
et pourtant, tu sais très bien que c’est ce qui nous attends
en attendant, pour être différent des autres
attache toi à moi, ne me lâche pas, et diffuse le bonheur

- sanakh

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