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letra de les 24h du banc - sam's

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[scratch]
sur un banc, rien d’autre à faire

[couplet 1]
il a marqué ma vie, m’a tiré vers l’bas, comme habité par un démon
j’y ai p-ssé trois quarts d’mon temps attiré par un aimant
tous à la même enseigne, les coups durs d’la vie nous enseignent
on perd du temps ensemble, on rit, on pleure, on saigne
on tisse des liens avec des potes faits d’un or véritable
imperméable à l’érosion ? ça ça reste vérifiable
la jeunesse, un produit périssable
hubert l’a dit : “l’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage”
bouffe un grec, j’tcheck un pote, j’sers un ient-cli
j’réponds au tél, j’regarde ma montre, j’sers un ient-cli
regarde dans l’ciel, je tcheck un autre pote, j’sers un ient-cli
regarde mon tél, je crache sur l’sol, j’sers un ient-cli
on xxx avec des histoires de merde
tire sur des joints, ça p-sse nos nerfs sous l’regard de nos mères
conscients qu’nos conditions les font trop souffrir
font les trois 8 pour pas un sous, vu qu’elles travaillent pour survivre
postichés sur c’putain d’banc depuis 10 heures du mat’
dans ce quartier je prends racine comme les fleurs du mal
j’vois les p’tites soeurs du tièks partir à l’école
j’y vais plus, j’ai lâché, f-ck les cours, je sèche, j’sais même plus quel âge j’ai
j’suis bien, -ssis sur mon trône
dans le trou du cul du monde, parfois j’me demande si j’suis roi du monde ou roi des trous du cul
bref, une bande de mômes, trop fiers pour demander l’aumône
file à 100 à l’heure, conscient qu’le temps nous tue
la vérité en face de nous, la poisse nous dévisage
j’m’étonnerai pas de quitter la route dans le prochain virage
les yeux figés sur le compteur, 1 an p-sse comme 1 heure
un jour comme une semaine, j’suis déréglé dans ce mirage

[refrain]
je bloque, -ssis sur c’banc
la vie m’a mis une big claque
j’entends “tic tac”
j’écoute les battements d’mon coeur
le temps c’est de l’argent et j’entends “tic tac, tic tac”

[couplet 2]
j’bouffe un grec, tcheck un pote, j’attends un ient-cli
fouille dans ma poche, sors mon phone, j’appelle un ient-cli
tcheck un pote, regarde ma montre, j’attends mon ient-cli
regarde dans l’ciel, crache sur l’sol, toujours pas de ient-cli
ça fume, ça boit et ça parle en verlan
-ssis sur ce anc-b, le temps p-sse vite ça commence à faire long
ouais, j’me sens comme un mégot consumé
et c’qui rentre dans ma poche, c’est comme c’qui sort d’ma bouche… ça part en fumée
postiché sur c’putain de banc, il est 6 heures du mat
ca fait 5 heures qu’en haut d’la tour ces putains d’keufs nous mattent
j’vois les p’tites soeurs du tièks rentrer d’la fac
comme ma putain de barbe, elles ont poussé
mais f-ck, ça sert à rien leur bac
f-ck le monde, rien à foutre, léthargie dans l’corps
il n’est jamais trop tard, ma b-tch fait partie du décor
avant on était pleins, j’suis l’seul qui n’ai pas changé
toujours la même, à part les tampons sur les plaquettes 100g
la terre tourne sans moi, pendant c’temps je roupille
attaché, affalé sur ce putain d’banc, je croupille
j’ai pensé tuer le temps en y squattant juste un été
puis 24 heures, puis 24 piges comme une éternité

[refrain]
je bloque, -ssis sur c’banc
la vie m’a mis une big claque
j’entends “tic tac”
j’écoute les battements d’mon coeur
le temps c’est de l’argent et j’entends “tic tac, tic tac”

[outro]
c’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de 50 étages. le mec, au fur et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se r-ssurer : “jusqu’ici tout va bien… jusqu’ici tout va bien… jusqu’ici tout va bien”. mais l’important, c’est pas la chute. c’est l’atterrissage

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