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letra de la larme - sadik asken

[couplet 1]
j’étais resté en toi depuis quelques temps
on s’était revus pour la dernière fois à l’enterrement d’maman
je sais c’que t’as vu car j’t’ai à l’œil
depuis la première fois où tu l’as ouvert
j’sors pas souvent ces derniers temps
car t’évites les sentiments
et quand tu les laisses, on s’retrouve ensemble chaque nuit
c’est peut-être mieux ainsi
j’t’entends mais j’reste muet
dans la joie ou à l’inverse, la tristesse, ça envoie des sos
mais les gens sont sourds à ta détresse
c’est rarement cool quand j’coule
j’aurais pu être avec une princesse riche
j’suis avec toi, une fille de joie d’l’est, une pute quoi
ça m’gêne car j’fais partie d’toi
j’pars de ton œil, descends le long d’ton nez, contourne ta bouche
finis sur ton menton quand tes mains n’m’ont pas enlevé
puis meurs sur l’trottoir, un peu comme toi au final
on est les mêmes, donc nos destins s’mêlent
mieux qu’de finir sur un kleenex, j’préfère être en toi
mais tu craques après l’s-xe, tu n’es pas forte mais plus que les gens qui t’payent
me faire couler par litres, j’fais finir par croire qu’ça t’plaît
j’t’aime car tu m’aimes, c’était juste le récit d’ta larme d’après

[refrain (-2)]
couler le long de ton nez, effleurer ta joue
p-sser sur tes lèvres, ton mec en est jaloux
j’suis ta larme de joie ou d’tristesse
des fois dans la misère ou la richesse
quand ça sort pas ça pourrit

[couplet 2]
le champagne coule à flots, et le bonheur de même
ici on n’s’inquiète jamais pour demain
l’argent fait pas l’bonheur, c’est un riche le connard qui a dit ça
déjà pet-te, le père noël p-ssait nous voir en semi-remorque
connais pas les remords
après les vacances c’était soleil, cl-sse, piscine
toi et moi, puis hôtel constellation car y avait trop d’étoiles
des écoles privées, puis départ au states pour harvard
papa, maman, le parfait love, si si
les grands-parents encore là avec le sourire
j’t’avoue qu’j’ai jamais pris l’air, ni même touché tes joues
encore moins ton menton, alors j’espère même plus me mourir sur l’sol en marbre blanc
j’aurais pu être avec fille de joie d’l’est
mais j’suis avec toi, princesse à la vie parfaite
parfois ça m’gêne car j’ai l’impression d’servir à rien
si j’pouvais faire c’qui m’plaît, j’sortirais car j’aime pas tes pensées aryennes
j’t’aime quand même même si ça m’énerve
tu m’as jamais vu, tu connaîtras au moins mes vers

[couplet 3]
c’est comme l’argent, j’aime quand ça coule à flots
qu’ce soit joie ou peine, c’est la preuve qu’t’existes
le superficiel ne t’ouvres pas l’ciel
juste l’œil des gens moins friqués qu’toi
j’préfère être avec ma vendeuse d’amour qu’toi, la bourgeoise qui s’étonne de rien
car ne connaît rien hormis sa vie d’cocon, c’est trop con
fais-moi sortir, ça va mieux après
les larmes puis l’sourire, et l’sourire, les larmes
ça tourne rond comme la terre
de toute manière, quand ça sort pas ça pourrit
finir sur l’trottoir, peu importe
tant que tu retrouves le sourire
moi, j’reste présent du début à la fin
tu viens, tu pleures
tu pars, les autres pleurent et ça fait du bien

[refrain]
couler le long de ton nez, effleurer ta joue
p-sser sur tes lèvres, ton mec en est jaloux
j’suis ta larme de joie ou d’tristesse
des fois dans la misère ou la richesse
quand ça sort pas ça pourrit
couler le long de ton nez, effleurer ta joue
p-sser sur tes lèvres, ton mec en est jaloux
j’suis ta larme de joie ou d’tristesse
des fois dans la misère ou la richesse
quand ça sort pas ça pourrit
j’ai écrit c’texte un jour de pluie à paris

- sadik asken

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