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letra de mon crâne sur le paillason - rocé (fr)

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[couplet 1]
dans une de ces villes habitées, je respire la poussière de vanité
c-n-lisée par un monde déshumanisé
ceux qui s’y sont intégrés sont ceux qui raclent la cr-sse
la débâcle, érigée en spectacle
je respire la concurrence, l’opulente hiérarchie
qui enfume les villes du monde où la finance s’élargit
l’odeur froisse le silence des opprimés en léthargie
que la ville se réparti sous les portiques des parvis
je respire la violence des villes, sa cr-sse, son poison
ma cervelle intègre le style, l’odeur, le blason
quand j’arrive devant le portail de ma propre maison
je n’ai pu essuyer mon crâne sur le paill-sson

[refrain]
si tu n’es pas libre
moi je ne suis pas libre
car ton malheur contamine la douceur de mes tréfonds
ma rétine aspire la saleté qui t’anime
j’aimerais essuyer mon crâne sur le paill-sson
si tu n’es pas libre
moi je ne suis pas libre
car ta cr-sse contamine l’innocence de mes tréfonds
ma rétine aspire la saleté qui t’anime
j’aimerais essuyer mon crâne sur le paill-sson

[couplet 2]
l’extérieur me ronge comme la rouille ronge le fer
incruste mes songes, contamine mon repère
ma cervelle éponge la cr-sse du quotidien
cette saleté du quotidien que l’esprit récupère
s’adapter aux choses horribles c’est en être synonyme
je suis cousu des fils tissés à l’armature des villes
noués par le sordide que la cr-sse consolide
l’ignominie torride que la ville endoctrine
elle et lui croient qu’une fois chez eux, dans leur tour d’ivoire
la répugnance du jour s’oubliera dans leur tiroir
mais la cr-sse des civilisations nous l’am-ssons
sans pouvoir essuyer le crâne sur le paill-sson

[refrain]

[couplet 3]
je comprends mieux cette envie de faire sa vie dans la brousse
je pourrais lâcher mon armure, me découvrir d’origine
je ne serais plus une vermine parmi d’autres qui m’éclaboussent
comme la rose tomberait l’épine sans le cueilleur misogyne
je n’arrive pas à retrouver mon naturel
j’ai cueilli violence et mépris dans les tunnels
les germes de la cr-sse la plus cruelle débordent de mes prunelles
et ne s’envolent pas parce que j’arrive au coin de ma ruelle
elle pollue les champs d’enfance que le coeur élabore
perturbé par la violence que la ville évapore
cr-sse des civilisations que nous am-ssons
sans pouvoir essuyer le crâne sur le paill-sson

[refrain]

paroles rédigées et annotées par la communauté française de rap g*nius

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