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letra de absence - piloophaz

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[piloophaz]

j’aurai aimé être mort-né pour traumatiser mes rent-pas
devenir ainsi à leur envie de procréer le seul rempart
ça part de rien, de sombres histoires de famille pourtant futiles
à la réconciliation chacun préfère une haine subtile

subterfuge pour ne pas reconnaître ses torts même si le vrai torturait
orgueil et stupide tatoué, je me suis senti floué
écroué dans une geôle de mépris à cause d’un bout de papier
je suis pas devenu ce que t’as voulu, je l’ai bien compris mais pas de fautes à expier

les pieds sur terre, la tête dans les nuages, refusant cette vie d’adulte
dans ma cage, pas le courage car trop de tumultes
je multiplie les phrases -ss-ssines, (pousse à sa cime l’hypocrisie,)
la haine se sème (quand le fruit de l’amour est trop aigri.)

grimer ses sentiments est bien plus simple que de s’affirmer
mais être sincère à en souffrir est plus sain que de se la fermer
hermétique je demeure, je baisse les yeux ou bien les fronce
vois l’intérêt comme un affront, nouvel esprit faible qui renonce

une once de communication parfois pointe son nez
quand de leurs fornications, souvenirs et cicatrices sortent sonnées
on est identiques, la nature veut ça, maman arrête pas de le dire
les liens comme la pe-sa, facile à salir ça se déchire

que ma mère en pâtisse, c’est surtout ça qui m’attriste
je suis qu’un pet-t con sans charisme, (aux antipodes de l’artiste)
lire mes textes t’as jamais voulu, va savoir comment j’évolue
c’est pas que je t’aime plus, mais des fois, je te vois comme un intrus

(now i try to focus and just listen to my conscience)

[arom]
je revois cette nuit seul à ne pas comprendre ce qui m’arrive
comment une vie bascule au malheur? simple comme un coup de fil
sur fond de souvenirs déjà fades défilent ces images diaphanes
ce qui fut la trame de mon drame trop crade pour mon diaphragme

et je crame, je revois cette peine indicible dans ce crâne imbécile
rempli de haine invisible, t’écoutes ce que clame son disciple
une nuit où tout se précipite, l’absence vient sans plébiscite
qu’est-ce qui me reste à te donner à part ces lignes trop acides?

devenir lucide me ruine, je revis ces heures -ss-ssines, mes rêves ont triste mine
l’espoir s’incline condensé de vie en cinq lignes
alors à quoi sert tout ce silence planqué dans le fond de ma rétine
c’est juste quelques gouttes d’amertume lâchées du fond d’un abîme

je rêvais d’une vie sans épines, (épique et digne)
pourtant ce qui vit dans ce cœur aride n’est qu’une angoisse devenue routine
alors j’écris l’histoire à défaut de la vivre vraiment
je suis dans cette époque chrysalide, j’attends le retour du printemps

je revois nos crises d’antan, mes rêves d’enfant, ce bonheur latent
ces quelques rimes comme exutoire remplissent un vide oppressant
je remets en cause mon existence puisque les dés sont truqués
revêtu de proses je refais le procès de ce costume étriqué

daigne écouter ce qui perce, (père, ces nuits au goût âcre,)
je consacrerai le temps qu’il me reste à sortir de ce simulacre
je claque ça pour ceux qui aujourd’hui me tiennent debout
mais je cours après l’image floue d’un père parti pour rien et c’est tout

letras aleatórias

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