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letra de humanité - obala

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je me demande ce qu’il y a de pire
un simplet qui réussit, ou un génie qu’on laisse croupir

j’ai pas envie de dire que le monde a mauvais goût
car au fond, on fait tous partie de cette grande famille de fous
celle où seuls ceux qui ont un passeport basané
pourront te dire qu’ils furent violés dès la naissance, par l’équité

que la chance est un terrain offert, qu’à celui qui y est né
et pour les autres, faudra se contenter de rêver
ou, apprendre à nager dans une mer où chacun ses vagues
pour beaucoup ton ambition ressemblera à une belle blague

j’ai vu des sons qui n’veulent rien dire, devenir des tubes
vu des césars, des prix n0bel, des mêmes jurys qui nous entubent
où veux tu mettre l’âme quand le mot réussite te donne la chair de poule
mais que le théâtre des projecteurs réside chez ceux qui te le refoulent

je parle de choses que beaucoup comprennent et d’autres ont déjà écouté
je parle de vérités qui pèsent sur les ailes de notre humanité
on parle de justice dans un monde qui bouffe une glace en plein désert
face à des jeunes qui crèvent la dalle, sous un soleil bien trop sévère

mais qui persévèrent et qui malgré les regards ne perdent pas leurs vers et restent fiers
je parle de ceux qui parlent ta langue, connaissent baudelaire et ton lexique littéraire
s’ils veulent se produire en face près de vos terrasses et de vos tours
c’est qu’ils aiment l’art et la finesse mais que leurs dirigeants sont des vautours

alors de leur voix résonne un cri muet qui fait vibrer même leur sommeil
ils regardent la vie mourir et leurs passions sont mises en veille
c’est notre identité qu’on voit violée, quand nos drapeau sont critiqués à la télé
par une culture qu’on aime à deux chaînes, de nos programmes préférés

depuis l’école on m’a parlé de napoléon, de onze-cent-onze, et du roi soleil
j’ai grandi sue du iam, vu la star ac, et home alone pour noël
c’est dans ta langue que je ris, que je m’exprime et que j’écris
que naît l’inspiration de mes amours comme un cri en pleine nuit

on vit dans le même monde, mais n’avons pas les mêmes frontières
on voit le même ciel, mais n’avons pas les mêmes barrières
les ambassades et les postes de péage n’ont pas toujours les mêmes odeurs
accueillis comme un fruit trop mûr un peu pourri pour leur quatre heure

humanité, je me demande vers où tu coules?
tu nous divises comme du bétail et comme des poules
ils l’ont dit à la télé: on n’a pas besoin des étrangers
mais je t’aurais fait redécouvrir, mon univers désenchanté

alors s’installe un choix unique celui de la haine, ou de la patience
pour un sang chaud, c’est presque redécouvrir une première science
mais si la haine est ma réponse c’est que j’parlerai le même language
de ceux à qui s’adresse en vrai, la profondeur de mon message

je me demande ce qu’il y a de pire
un simplet qui réussit, ou un génie qu’on laisse croupir

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