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letra de symphonie de couleurs - monsieur grimaud

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j’m’apprête, à partir loinme mettre au vert pour échapper au blues du parisien
j’voudrai ne pas avoir à squatter les bordels de la capitale de la gaule
pour voir des filles halés et souriantes sur des sofas roses
ici l’atmosphère oscille, entre ombre et lumière, sécheresse et humidité, tout va trop vite
comme si y’avais le feu je sors souvent pour prendre l’air
mais crame une cigarette, c’est pas trop logique frère
je confonds le crépuscule avec l’aurore, j’me couche à l’aube
un beau salaud qui pleure quand les fleurs se confrontent avec l’automne / dans mon trou je prêche la non violence avec gandhi tandis que ceux qui veulent me voir bruler sont tous de mèches / j’ai entendu trop de balivernes d’où mon caractère froid mais je craint que je n’p-sse pas l’hiver / ma mémoire se décline / je me souviens que des phases ou j’étais clean et puis / le destin presse ce choix précaire devrais-je rejoindre le ciel ou attendre qu’il me tombe sur la tête ? / décision dure à prendre / quand là haut tout est gris / et que les nuages se r-ssemblent / autour des cimes / des livres jaunis par le temps s’empilent sur l’étagère / j’suis là seul comme une italique penché sur ma feuille / dans une humeur célinienne / j’écris ces lignes / et mes paupières s’affaissent

ivre de tant de couleurs et de sensations, comme seule compensation le bonheur d’être vivant
libre je tends la main vers l’horizon, et maudit sa distance, j’me sens emprisonné même quand j’ai du temps libre /

de tous préjugés / l’esprit décuplé / je sors la tête de l’eau, je vois l’homme et j’en suis médusé / esclave des temps modernes comme charlie chaplin, j’veux arrêter la machine, mais jusqu’ici j’ai tant fauté/ tandis que le temps est à mes trousses et que je doit le semer / chaque minute est une étape vers la ligne d’arrivée / les notes filent et je n’pense qu’à les rattraper, suffit pas d’une clé de sol quand l’avenir est caden-ssé / dans nos paroles on tourne en rond, j’en suis étourdi / et les rappeurs enchaînent les lieux communs comme des touristes / en chien de tout, on est a terre piégé comme des souris / et malgré qu’ils soient pourris, les financiers font plus de fruits /
j’me rappelle du temps ou j’cueillais des violètes en norvège/ j’avais des choses précieuses entre les mains, comme un orfèvre/ mais c’est pas le métal jaune qui fait la valeur des choses
c’est pas le fait de s’cramer le cerveau qui fait la chaleur des proses

ivre de tant de couleurs et de sensations, comme seule compensation le bonheur d’être vivant
libre je tends la main vers l’horizon, et maudit sa distance, j’me sens emprisonné même quand j’ai du temps libre

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