a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 #

letra de besoin de nous - mentalités sons dangereux

[intro]
vous semblez oublier, en effet, mes amis, que vous n’êtes que des salariés, c’est-à-dire les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste !… des chômeurs en puissance ! le chômage… le chômage et son cortège de misères… y avez-vous pensé ?

– kema
marginalisez-moi, exploitez-moi et -n-lysez-moi
et pointez-moi du doigt, moi, l’jeune qui b-n-lise les lois
mais j’ai que p’t-t est le fossé qui nous sépare
et ça, c’est l’genre de chose qu’un homme aux sourcils froncés ne sait pas
du moins, c’est c’qu’il pense mais moi, j’sais qu’au fond
on peut leur mettre bien profond même si de fonds ils nous dispensent
ma part de cotisation reste minime et utile
donc hors de question d’voir l’étatisation d’ma musique
et c’est la crise de fous rires et sache qu’ils n’avanceront pas
si on s’arrête tous de courir
le système s’démène devant moi, veut m’plonger dans l’noir
mais j’reste en émoi face au domaine de l’emploi
j’leur accorde aucune confiance
tout c’que j’te dis, c’est pas d’la parano, non, c’est juste une conscience
et ces hommes nient pourtant d’faire preuve d’omnipotence
en tant qu’jeune pauvre, je me sens loin du serment du jeu d’paume
déluré depuis déjà d’belles lurettes
travailler plus pour gagner plus, tu rêves
me critiquer, ça, ils ont fait mainte fois
mais rien à foutre, tu vois, je sais très bien qu’ils ont besoin d’moi

– salo
j’ai pas la forme d’un convoyeur de fond
et si j’pousse pas la fonte, t’inquiète eux le font
ils font qu’au fond, il est au chaud le bifton
alors qu’y en a qui ont du mal à blinder leur bidon
les mcs tuent l’rap à pas faire vivre c’que nous vivons
nos banques ont intérêt à c’que nos comptes, nous les vidions
j’n’donnerai pas mon sang pour lutter dans leur division
armée de terre, de l’air pour tuer pères et mères et terminer par le fiston

– d.a.d
j’suis l’p’t-t écrou d’l’engrenage qui maintient la machine
y a pas d’magie, dès que j’m’agite, tu connais la suite, j’imagine
on s’fume pour qu’ils puissent rêver d’victoire
ocbeau, ouais, tout est contradictoire
mais qui m’dit qu’toi, t’y contribues pas
avec tous nos comptes tribu, avec les coups qu’t’attribues, toi
on est réponse de délit afin d’prouver l’délire
pour qu’une poliss d’élite délibère les lignes des lois
j’suis rien mais ils ont b’soin de ma tronche
ne s’rait-ce qu’un patron ou bien les lardons
faute de vivre, pardon
t’es le chiffre, l’estimation tant attendu
tombé dans l’piège qu’on t’a tendu, voilà pourquoi ton état est tendu
j’espère qu’t’as entendu car c’n’est pas de tout repos
mais quand tu fais un tour au poste, c’est sur toi que tout repose
un besoin d’augmenter la frousse leur est nécessaire
et vu qu’ça fonctionne, ça finit par, et jamais ils ne cessèrent

– zeuta
ils ont besoin d’nous, bon ok, ça c’est un fait
ils répandent de l’essence, attendent que tu sois l’étincelle
salop celle qui mettra le feu aux poudres
mais ils ont besoin de nous pour que leurs flics puissent se défouler
besoin de notre flouse et barrez-vous, battez-vous, séparez-vous
mais bon, votez pour nous même si ça parait fou
préparez-vous car ici je suis une pièce maitresse
pas un simple pion qu’on manipule avec adresse
on t’presse, t’engraisse, t’oppresse et t’agresse
l’état se fout de toi, tu seras le danger dans la presse
redresse-toi, ce système est malhonnête
ont besoin de nous pour grandir comme sarko de ses talonnettes
ont l’impression de nous connaître
aucun d’entre nous n’a fait science po
dans c’monde on paie tout en attendant qu’la chance tourne
j’attends mon tour, eux se servent du mien sans p-ssé l’heure
paie tes impôts, sauve ta peau mais vas-y ferme ta gueule

- mentalites sons dangereux

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