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letra de ode - ménélik et la tribu

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(couplet 1)
il faudra bien qu’un jour je pense à mourir seul
enfin me laisser recouvrir par la blancheur d’un linceul
c’est ma sœur je rêve de l’étreindre
12 ans de passion que j’n’ai pu éteindre
non pas que je le veuille c’est ma vie plus qu’un deuil
à elle j’étais uni dès que nous avons franchi le seuil
entraîné à traîner la savate de cergy à bonneuil
même si mes parents ne lе voyaient pas d’un bon œil
en tailleur, en jеan ou bien en pagne
qu’importe à mes idées il faut que la gagne
nous parlons souvent, j’aimerais la voir devant
on l’attaque sans tact comme un beau diable
je la défends
j’étais nouveau, à moi elle a du s’accoutumer
mais du fait, j’étais coutumier
elle s’évanouit dans la nuit pour jouer de l’aérosol
et sur la table au matin je retrouve ces paroles

(couplet 3)
je l’ai suivie et surprise très souvent se prostituant
par la lucarne elle se donnait au plus offrant
dois je subir le délire
ne rien dire ou au pire souffrir
sans arrêt on la citait par ci on la citait par là
faisant peur car elle mettait les pieds dans le plat
l’ambiguïté s’affiche comme un serpent vil
un battement de cils et à nouveau servile
j’ai épié ses courbes piquées mélanine
je ne taris pas comme un talri je la baratine
polyglotte parlant anglais français wollof ou allemand
calmement ses mots se saccadent comme un calmant
dès que je l’ai entendue j’ai su que c’était ma reine
elle incarne le damier, évanouit mes peines
j’ai bien souvent vu des gens parler en son nom
mais ce n’est que de sa vie dont je ressens le son
(couplet 3)
les bonnes gens bien pensants, par elle son fâchés
quand elle me hèle me souffle les mots, à elle je me sens attachée
loin d’elle je peine la variet’ me freine
j’aimerais tant profiter de la magie qu’elle draine
comme un enfant pleure sa mère
elle n’est pas là, je déprime
pour moi c’est à cela que la vie rime
merveilleuse, je voudrais qu’on l’admire
en veilleuse mes frères jaloux refusent de la sortir
plus le temps me prends, plus d’elle je m’éprends
ce que je lui donne plus de mille fois elle me le rends
je l’étudie elle m’a attribué mon nom menelik
pour toujours je lui vouerais un amour platonique
j’étais en friche quand brutalement elle me dompta
les liens qui nous unissent sont de ceux qu’on ne romps pas
comme un alien en moi elle est celle qui me développe
c’est la plus belle, c’est ma musique, le hip hop

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