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letra de histoire naturelle - lofofora

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depuis longtemps déjà on sait nous plier sans trop nous supplier, éprouver notre malléabilité
parfois tu sembles oublier alors tu questionnes pas
pourvu que ça fonctionne un peu et que tout le monde marche au pas
pourquoi s’étonner faire semblant de rien voir ni entendre
si facile de prendre l’air de rien y comprendre
mais garde roulée sous l’oreiller la corde pour pendre
tant qu’il restera une poutre au plafond, on aura qu’à prétendre
qu’on en a rien à foutre au fond de la galère des autres
et que le jour où ça saute, ça sera pas de notre faute
tous coulés dans la merde, on remarquera ce qui nous soude
comme une bande de toxs qui se battent autour du dernier paquet de poudre
ca risque de flipper sec les hlm à la jetset
a moins qu’avant, la planète nous mette d’elle-même sur eject
panique complète, radical changement de décor
si elle nous réserve le même sort qu’aux dinosaures
elle aurait tant tort de se gêner vu ce qu’on lui a fait subir
comment imaginer que sans nous ça puisse être pire?
et me voilà accablé par ce constat macabre, pourquoi ce maudit macaque est-il descendu de son arbre?
pour se raser les poils, porter une cravate
inventer le travail, la pensée étroite et les mains moites
aller faire chier les girafes, bétonner la savane
depuis les chiens aboient quand p-sse une caravane
criez encore si vous pouvez
alerte, notre monde est périmé
nos modèles de pensée prochainement supprimés
avant d’agoniser sur le versant mauvais
désormais laissez l’animal s’exprimer
et voilà, le dieu média a construit l’homme à son image
tant que la rumeur se propage, les caves se tiennent à la page
vise le poids des mots admire la profondeur du message
au jeu du “qui baise qui?”, ils feront figure de sages
la comp-ssion, le partage, ça reste dans les livres mais quel est cet héritage qu’on laisse à ceux qui arrivent?
“on ne lègue pas la terre à nos enfants c’est eux qui nous la prêtent”
dit le proverbe indien mais on a choisi la compet’
nos descendants nous trouveront décadents quand ils devront faire face
aux déchets dégueul-sses qui remonteront à la surface
vestige d’un peuple qui dissimulait sa cr-sse
pauvre civilisation synonyme de menace
je peux pas m’empêcher d’éprouver comme un sentiment de honte
j’ai le moral qui s’écroule et les boules qui remontent à chaque fois qu’on me raconte
que l’important, tout ce qui compte, c’est la spéculation doublée d’une course contre la montre
comme veulent nous faire gober les bouffons ternes qui nous gouvernent
sur ces propos obscènes j’m’en vais regagner ma caverne
faire l’amour à ma douce près du feu sur une peau d’ours
peinards dans la brousse, on vous laisse la haine et la frousse

letras aleatórias

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