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letra de jungle urbaine - le remède

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[couplet 1: sofiane]
le soleil se lève sur la forêt de béton
les lions s’éveillent et voient l’horizon
des maisons, conjuguées sans terminaison
là où se ternit le ciel, la pluie s’éternise et on se bat sans raison
toujours à l’affût dans les marécages d’escalier
aucun mirage d’oasis, on a du mal à s’carrer
les charognards guettent mec, les flics viennent braconner
faut pas déconner, moi et ma tribu tu la connais
que des massaïs, aborigènes et papous
des mâles dominants, toujours debout même sans marabout
nous on marave tout
pour marquer notre territoire, sur pierre on griffe
peinture, graff, tag et hiéroglyphes
c’est le gorille dans les rues, véritable safari
les félins et reptiles rasent les murs comme des fourmis
souvent faut être un vautour pour nourrir sa famille
car y a peu de récompense vu le travail fourni

[refrain: eklips (-2)]
nous on survit dans cette jungle
être le plus fort c’est la règle
instinct animal dans les gènes
trop souvent la violence règne

[couplet 2: eklips]
dangereux prédateur, sorti tout droit d’ma savane
j’traverse mon territoire où chaque faux-pas peut être fatal
là où les gosses tels des fauves se pavanent
avalent trop d’co2, de-spee comme des guépards cavalent
bienvenue dans ma jungle sans végétation
la nuit tombée laisse place à beaucoup d’agitation
peu d’hésitation dans nos gestes, ici l’instinct prime
sur nos peaux nos peintures de guerre on imprime
toujours en alerte, les cinq sens aiguisés
parmi les hyènes et les chacals à peine déguisés
tous organisés en clan, la meute s’agrandit
fièrement, nos couleurs nos codes d’honneur on brandit
grandi dans le zoo, la faune, la flore j’l’effleure
parmi les pleurs sur le bitume ont poussé les fleurs
les nerfs à fleur de peau, garde l’agilité d’une panthère
avant que sous l’béton on n’m’enterre
[refrain: eklips (-2)]
nous on survit dans cette jungle
être le plus fort c’est la règle
instinct animal dans les gènes
trop souvent la violence règne

[couplet 3: sofiane]
comme des caméléons, pratique l’art du camouflage
instinct animal, on mène un train de vie sauvage
manger ou être mangé, parfois le chasseur se change en proie
si tu es chanceux, tu sers pas d’appât
dans la brousse, la brume est épaisse
différentes ethnies, différentes espèces luttent pour sortir de la tess
affamés, forcés de devenir carnassiers
car lassés de voir les paysages faits de carcasses d’acier
désossées, désolé, j’viens d’là où c’est rocailleux
racailleux, voire glacé, ici les plus forts s’en sortent surtout grâce à la caille
moi et mes indigènes on passe l’hiver en peau de vache
on bouffe des larves indigestes
et les chamanes se soignent, cultivent le hasch et le troquent en petits gestes
c’est la jungle urbaine, c’est là d’où je viens
plein d’pumas et d’rhinocéros
qui sont marqués par la peine d’où mes rimes trop féroces

[outro]
ma jungle urbaine
ma rue

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