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letra de les salauds dorment tranquille - la baraka

[couplet 1]
la vie est belle sur le visage d’un rentier quand il s’endort
tandis que ces deniers travaillent, c’est bien connu : eux n’ont jamais sommeil
il font des p’tits qui à leur tour feront des p’tits et s’échangent entre ronfleurs sur le marché du repos
seulement, pour que ça marche seule une poignée roupille
quand à nous autres nous sombrons dans un éveil profond
ils ont les crassеs ces soldats [?]
sous le poids de lеur sommeil de plomb, des légions d’insomniaques au chevet de leur hypersomnie
puis ils s’éveillent et béats d’avoir tant siphonné mais rien n’apaise leur boulimie ni leur bataille de chiffonnier
usés, ils retournent lanterner sous leurs draps chiffonnés où ils satisfont leur paresse qu’ils nous jette comme une gifle au nez
plus ils sommeillent plus ils sont las c’est d’une b-n-lité
qu’ils se rendorment et qu’ils s’étouffent en restant alités
quand la nuit tombe j’me console en me disant que quelque part un gros dormeur s’endort sans doute à leur dépend

[refrain]
ils mangent sur l’dos des honnêtes hommes et des bons citoyens
nous font payer des sommes faramineuses pour six fois rien
beaux parleurs illusionnistes, marchands de sable, charlatans pendant qu’ils mentent, ces salauds dorment tranquillement
je hais ces gens et leur argent en l’occurrence, ces parasites qui nous ponctionnent pour financer leur opulence
mais j’vous rassure car cette liste est loin d’être exhaustive
retenons seulement que les uns s’gavent alors que les autres s’privent

[couplet 2]
le temps a dessiner ses cernes sur nos pères et mères et ce malgré les sources de jouvences
elles n’opèrent que de manière éphémère ainsi en va-t-il aussi pour ceux qui jouissent de nos souffrances
disons que de leurs opulentes rentes inestimables ces salauds n’emporteront rien vers la grande sieste finale
ceci pour ceux qui pensent qu’il se pourrait qu’au fond ce soit toujours les mêmes qui dorment d’un sommeil lourd et profond
et même doublé de coton leur lit à baldaquin est déjà ce corbillard qui défilera sur l’avenue
bourrée de pauvres cons, d’un seul corps criard, venus applaudir l’assassin : ce cadavre au sourire taquin
le vieux dictateur a les traits moqueurs, s’il en avait un ça lui mettrait du baume au cœur
devant cette haie d’honneur j’me suis dit autant s’asseoir sans voir partir ce salopard ostentatoire
[refrain]
ils mangent sur l’dos des honnêtes hommes et des bons citoyens
nous font payer des sommes faramineuses pour six fois rien
beaux parleurs illusionnistes, marchands de sable, charlatans pendant qu’ils mentent, ces salauds dorment tranquillement
je hais ces gens et leur argent en l’occurrence, ces parasites qui nous ponctionnent pour financer leur opulence
mais j’vous rassure car cette liste est loin d’être exhaustive
retenons seulement que les uns s’gavent alors que les autres s’privent

[couplet 3]
dans un dernier pied de nez à ces hommes en paille
parti les pieds devant mais les orteils en éventail
le vieux saligot a boudé à jamais les grabats des cachots et le croupi des marigots
les traits de son visage serein, et d’ailleurs même un peu railleur, ont flétri
une pluie d’injures a remplacé les confettis
quelle bien maigre consolation pour tous ces gens
qu’il aura privé du sommeil toute une vie par ses ronflements
tant il craignait paraît-il qu’on lui coupa les couilles, fit brûler sa dépouille dans une chapelle ardente
aussi douillets soient les draps de cette charmante demeure
peut s’en fallut néanmoins qu’il ne les mouille
rendant ainsi un juste hommage à sa grandeur originelle
le tyran est un con incontinent, c’est un secret de polichinelle
triomphant dans la gloire d’une victoire obtenue en dormant comme un loir sur les deux lauriers de césar

[changement d’instrumental]

- la baraka

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