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letra de amitié - kika

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moi et mes amis on s’connaît d’puis qu’on a 6 piges
on en a vu des choses et on en a tourné des pages
depuis le square après la cours d’école
jusqu’aux premières teufs, aux premiers verres d’alcool

mon père me dit toujours l’amitié c’est éphémère
mais moi quand j’étais gosse je croyais qu’c’était éternel
j’avais envie d’penser qu’on s’rait toujours dans ces ruelles
qu’on aurait toujours notre groupe et qu’on s’rait toujours mousquetaire

dans ma bande c’était «un pour tous, tous bourrin »
on court tous, sans savoir vеrs où et on met des coups d’rеins
pour faire nos magouilles, on se faisait associés
mais pour les adultes on était juste des insociables

on en a connu des rêves des défaites
des soirées de fous, des soirées de feux
des sorties à outrance qui te mettent en transe
mais le temps qui trace à laissé des traces

on dit qu’le temps sépare souvent les amitiés
l’un a des gosses une femme, l’autre à un métier
tu peux risquer d’finir tout seul dans ta bande de pote
les aléas d’la vie font qu’c’est plus la bonne époque

maint’nant c’est impossible les rendez vous simples
genre tous les soirs à la même heure sur le banc 5
untel ne sort plus, à croire qu’sa femme l’enferme
et l’autre fait tant d’heures sup, qu’on dirait qu’il a pris un an ferme
j’compte plus souvent noël qu’les fois où on s’voit tous
et si j’propose nuit blanche, beaucoup vont dire « pouce «
tu sais il est « minuit » demain faut que j’travaille
mais j’ai kiffé, quand même, c’était bien ces retrouvailles

et chacun rentre chez soi, en pensant à autrefois
quand on était d’autres rois, d’autres personnes, d’autres fous
des gens sans fois ni loi, qui f’saient la teuf sur les toits
qui s’croyaient tous les droits, et qu’avaient encore le choix

il est d’venu tranquille, mon pote pat le ouf
pour son anniversaire j’lui ai offert des pantoufles
il est dev’nu frileux, il sort jamais sans ses moufles
mais sur le gâteau c’est juste 30 piges qu’il souffle

on dit qu’le temps sépare souvent les amitiés
l’un a des gosses une femme, l’autre à un métier
tu peux risquer d’finir tout seul dans ta bande de pote
les aléas d’la vie font qu’c’est plus la bonne époque

j’vais d’vous parler d’ma bande, à l’époque c’était un quartier
avec les années tout l’monde s’est écarté
on avait nos lois, nos codes, nos rumeurs
ces trottoirs sous nos pas, ont connu de grandes heures

quand on était ensemble on disait « la famille »
maint’nant qu’on s’voit plus c’est plutôt « la famine »
plus le temps de partager, les histoires, les galères
on pense tous au crédit et au prochain salaire
le week-end dernier, on s’est vu au mariage
les femmes parlaient voyage, les gosses faisaient du coloriage
tous les braves gens qui nous voyaient au garde à vous
n’auraient pas pu imaginer le passé d’nos gardes-à-vues

regarde, on est, bien rasés, bien rangés
on a su s’adapter, on va pas déranger
nos visages sont plus lisses, on est des gens plus souple
sapristi les mecs, on est dev’nu des gros plein d’soupe

on dit qu’le temps sépare souvent les amitiés
l’un a des gosses une femme, l’autre à un métier
tu peux risquer d’finir tout seul dans ta bande de pote
les aléas d’la vie font qu’c’est plus la bonne époque

letras aleatórias

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