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letra de juste un aurevoir - keurspi

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amis d’enfance, liens fraternels
adolescence, de l’insouciance, nous étions sentinelles
inséparables, la route était notre repère
le chantier de nos codes et conduites qu’on construisait bien loin des paternels
entre musique et cours, et quelques conneries dans le four
on répétait nos tours, car c’est magique en vrai d’avoir des rêves
on savait sur qui compter, une jeune bande d’effrontés
on s’était juré fidélité devant l’éternel
et puis, tu sais comment ça se p-sse, un jour on grandit
on s’croit meilleur que l’autre et on oublie tout c’que la veille on s’est dit
plus les mêmes intérêts, les changements du lycée
deux voies divergentes, et nos chemins se séparent alors sans préavis
quelques années plus tard, j’reçois ce coup de fil
un couteau dans le cœur, un sale virage, un plongeon dans le vide
la route était notre hôte et c’est elle qui t’a pris la vie
moi j’ai perdu mon pote, un des meilleurs, et j’m’en voudrai à vie

et puis je garde ces moments en mémoire
et j’y repense, et puis je pleure quand je prie tard le soir
c’n’est pas un adieu, non, c’est juste un aurevoir
on s’reverra au ciel et puis ensemble on réécrira l’histoire
x2

t’étais la mère de ma meilleure pote
une vraie perle, une femme comme on n’en fait plus
t’illuminais chaque visage dès que t’ouvrais ta porte
et quand tu parles c’est comme une fable sur la mesure
reine antillaise, princesse martiniquaise
t’avais le cœur sur la main en guise d’attaché-case
et tout l’amour qu’tu pourras donner, tu le donneras
dès le 1er jour, t ‘étais là pour apporter nourriture au moral
tu m’as accueilli comme ton propre fils
tu m’as chéri et ton sourire était un bénéfice
et tous ces soirs de noël, magiques et sensationnels
m’ont fait revivre, lueur humide fertilisant mes prunelles
puis la maladie s’est abattue sur toi
te laissant faible, durant des mois t’as du lutter sur ton lit d’hôpital
j’n’ai même pas pu te voir avant ton départ
et j’m’en veux, pourquoi mon dieu a-t-il fallu qu’ainsi tu nous sépares ?

et puis je garde ces moments en mémoire
et j’y repense, et puis je pleure quand je prie tard le soir
c’n’est pas un adieu, non, c’est juste un aurevoir
on s’reverra au ciel et puis ensemble on réécrira l’histoire
x2

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