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letra de l'aurore - kenny lct

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encore une fois je me lève avec des cauchemars plein la tête
je suis rentré tard hier et j’ai dormi sur la moquette
pour pas me faire gauler je sors de ma piaule en cachette
j’ai qu’une envie c’est d’être ce soir pour retourner faire la fête
toujours le même bahut, les mêmes études, le même boulot
et toujours au même feu rouge, le même poivrot, le même goulot
un jour ma mère m’a dit: “faut toujours voir la vie en rose”
j’essaie mais derrière les mots doux j’ai l’air morose
je vis la nuit, le jour je me sens pas à la place
alors que tout le monde émerge, je suis à la traîne, je bois la t-sse
devant mes yeux, je vois le monde qui se déplace
tout se crée, tout s’efface, en une seconde tout se remplace
plus rien dans mon frigo ça fait deux jours et j’ai la dalle
dans les poches j’ai 3 €, un bout de ficelle, une touffe de poils
alors je sors me saouler, allongé près du c-n-l
j’oublierai ma journée les yeux tournés vers les étoiles

et tous les soirs je sombre mais chaque jour je me relève
je m’accroche à mes songes et au souvenir de tes lèvres
je crois plus en l’humain je veux pas me salir les mains
j’ai peur du lendemain et que la nuit soit brève

ça y est c’est l’aurore, les loups retournent se coucher
quelque part dans le décor, une lumière s’est allumé
la ville se réveille au même rythme que tous les jours
un bruit de bouteille, un store qui grince, un bonjour
très vites les premières voitures, les premiers connards qui klaxonnent
allongés dans des ordures les avinés se rendorment
les étoiles s’effacent pour laisser place au soleil
mais cet hiver le vent glace sur les terr-sses de m-rs-ille
-ssis sur mon banc comme tous les jours je vois p-sser
des gens pressés, des gens en r-t-rd pour aller bosser
tout le monde est triste et fait la gueule dans les transports
le bus numéro 36 est en grève, encore !
chaque seconde je vois p-sser le temps fut une époque y a pas si longtemps
où j’étais pas cet homme tremblotant qui ne sait plus quoi faire que voir p-sser le temps
et je parle et je parle, ce soir encore je me dévoile
j’oublierai ma journée les yeux tournés vers les étoiles

et tous les soirs le sombre mais chaque jour je me relève
je m’accroche à mes songes et au souvenir de tes lèvres
je crois plus en l’humain je veux pas me salir les mains
j’ai peur du lendemain et que la nuit soit brève
les journées se suivent et putain qu’elles se ressemblent
dehors la conscience divise et la naïveté r-ssemble
on -ssemble tour à tour des pièces dans un puzzle immense
agencer sa vie comme ceux qui vivent aux alentours
j’avais cru comprendre qu’on devait vivre ensemble
que chacun était libre de faire comme bon lui semble
mais on est toujours à la bourre et on tire la gueule à outrance
ah elle est belle la france dans son costume de velours
les rendez-vous se font, tous les jours pendant 10 ans
ensemble on touche le fond et on se soutient en tisant
attisons la flamme qui anime l’être humain
et allumons avec, notre cône résineux
je me perds dans les rues et je vis au fil des rêves
à l’heure où tous les connards de la planète lèvent le voile
la bouteille à mes pieds, avant que le jour se lève
j’oublierai ma journée les yeux tournés vers les étoiles

et tous les soirs le sombre mais chaque jour je me relève
je m’accroche à mes songes et au souvenir de tes lèvres
je crois plus en l’humain je veux pas me salir les mains
j’ai peur du lendemain et que la nuit soit brève

vu comme délinquant même si je me suis jamais fait ficher
victime des clichés je vois mon avenir se gâcher
je veux me cacher mais à ce quartier je suis trop attaché
par fierté, ne pas laisser la honte et la peur s’afficher
je me défonce avec ce que je trouve et j’ai de la chance si ça me défonce
avec toutes les questions que je me pose, j’ai beau chercher je trouve pas de réponse
mais je me laisse pas endoctriner, j’emmerde personne je fais que traîner
où bon me semble et si trimer ça donne des sous je préfère rimer
je marche pas droit, ou c’est le monde qui tourne pas rond
comment choisir sa voie si on ne sait pas où nous allons
pour savoir où tu vas, faut savoir d’où tu viens
moi je viens de nulle part le mieux c’est que je m’attende à rien
et si l’enfer c’est les autres, pour les autres l’enfer c’est moi
alors j’essaie de m’échapper, de m’évader loin de leur toile
-ssis au bord des quais ou perché sur les toits
j’oublierai ma journée les yeux tournés vers les étoiles

et tous les soirs le sombre mais chaque jour je me relève
je m’accroche à mes songes et au souvenir de tes lèvres
je crois plus en l’humain je veux pas me salir les mains
j’ai peur du lendemain et que la nuit soit brève

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