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letra de liasses et liesse - joe fellaga (aka issa scribe)

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les yeux rouges de rhum, les ongles noircis par la cr-sse
les membres anesthésiés par le froid –
les yeux rouges de sang, les dents jaunies par le tartre
le cadavre avachi sur l’asphalte –
il crache sa harangue, vomit des injures du bout de la langue
la carrure émaciée et le visage exsangue
il lâche des insultes, en réponses aux yeux qui le scrutent
« faites place à cette misère que nos regards affûtent »
il va de strapontins en strapontins pour rafler le butin
d’une putain de vie, qui lui a mis des coups de surin
c’est sur un coup de tête qu’il s’apprête enfin à mettre
un terme aux balbutiements d’une gent peu intelligente
qui s’entête à observer sans sourciller ses allés et venues
gardant les yeux écarquillés. par pitié
vous dont les poignets sont habillés de montre cartier
veuillez au moins lâcher un billet à cet homme

ne méprise pas celui qui n’a aucune richesse
quand tu possèdes li-sses et liesse (x3)
ne méprise pas celui qui n’a aucune richesse
la roue tourne, les billets changent de mains

quand le froid lui mort la peau, quand le froid lui ronge les os
toi t’es au chaud coco -ssis à l’aise dans ton merco
les mères-co jactent sans jamais penser à l’impact
des propos qu’elles tiennent le poids de nos paroles lui mange les veines
il tend la main, espérant de meilleurs lendemains
mais en devient gue-din car les billets ne changent pas de mains
traîne ses guenilles de ram en ram telle une chenille
sous les regards ébahis de bourgeois portant bijoux qui brillent
c’est un fléau que l’arrogant observe de très haut
de très haut, c’est un fléau que l’arrogant observe
vivre à la lisière d’un monde où toutes les richesses abondent
ça paraît impensable à ces gens friqués et leurs têtes blondes
il t-tube, il claudique pour récolter de modiques
sommes dans le _trom_ que la race humaine soit –maudite-
il insuffle son haleine putride au visage des p-ssants
une odeur d’alcool mêlée à celle du p-ssat

ne méprise pas celui qui n’a aucune richesse
quand tu possèdes li-sses et liesse (x3)
ne méprise pas celui qui n’a aucune richesse
la roue tourne, les billets changent de mains

la voix chevrotante, la marche hésitante, c’est en vain qu’il tente
de masquer une haleine enivrée et mal odorante
le cliquetis des pièces dans sa main p-rs-mée de zébrures
fait tâche parmi ces quidams affublés de dorures
malgré ce givre et ce froid de connard
le pauvre ne vaut rien au royaume de l’avare
il saisit une fiole d’acide pour soigner le cupide
coupable de tous ses tourments il commet l’homicide

[outro]

c’est dans ce froid hivernal et infernal
qu’il s’apprête à faire mal (x4)
au pédant vénal
qui se croit complètement intouchable

letras aleatórias

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