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letra de indépendant (live au kartel concept) - ismaël metis

eh, y’a rien à boire ? eh, j’suis sec ! j’ai trop donné pour les groupes d’avant… donc maintenant à vous d’me rendre. là, c’est un extrait du maxi à v’nir ! ok…

[couplet 1]
chaque mesure est une quête qui a pour but
le sourire des auditeurs, j’rappe vrai c’est pas un coup d’pub
c’est pas « j’me la raconte et j’fous ma trombone sur youtube »
c’est pas du soi-disant underground avec un goût d’thunes
au bout du stylo y’a la vérité qui coule tu
sais
j’connais pas l’ghetto comment tu veux qu’j’joue d’ssus ?
c’est pas j’m’-ssure de rapper c’qu’on veut entendre
pour faire péter les ventes, nan j’calcule pas j’ai pas fait math sup’
mate sur la feuille ça s’p-sse au feeling, ça tue !
quand on m’dit qu’a tue, mais bon j’vais pas m’attarder là-d’ssus
c’est pas mon truc, j’sais qu’on est nombreux à gratter
que peu perceront et qu’les autr’ sont pas des ratés non plus
j’rappe comme un dératé demande à boskomat (eh !)
j’suis accro à l’encre comme guevara au maté !
j’la cultive c’est pas j’en ai tiré à l’arrache
mon rap c’est l’amour aromatisé à la rage !
c’est pas j’me déguise et y’a ma tronche sur les avatars
remballe tes clichés, mc tissmé c’est pas zavatta
quand j’rappe ça m’suffit que les yeux brillent et que les heures p-ssent plus vite
et j’suis aux anges si on m’dit qu’les cœurs battent !
quand les p’t-ts m’disent : « continue tu nous apprends des trucs »
et tant qu’j’pourrais, pour rapper j’refus’rai les thunes
je chang’rai pas d’rap autant qu’je chang’rai pas de rive
c’est signé l’écrivain, j’p-ss’rai le salam à la rime

[refrain]
au kartel (au kartel)
ça cartonne, à fourmies !
metis mc
en attendant le maxi !
au kartel (au kartel)
ça cartonne, à fourmies !
metis mc
en attendant le maxi !
au kartel (au kartel)
ça cartonne, à fourmies !
metis mc
en attendant le maxi !
au kartel (au kartel)
ça cartonne, à fourmies !
metis mc
en attendant le maxi !

[couplet 2]
j’rentr’ pas dans leur case j’ai la vision beaucoup trop large
j’sais pas m’tenir à carreaux donc j’écris dans la marge !
pour moi c’est sincérité, surtout pas de zahma
eh, me parle pas d’révolution avec leurs propres armes !
c’est eux qui ont les cartes on sait même pas où est l’tapis vert
y’a blind’temps qu’j’crois plus au père noël t’as pigé ?
même p’t-t j’lui ai tiré la barbe, j’ai vu qu’ils tap-ssaient
leurs murs avec des balivernes, style « jésus né à l’hiver » !
alors j’mêle pas leur sale biz avec mon rap
comment dans la même phrase tu mets « indépendant » et « plan clap » ?
sans manichéisme c’est contre eux que je construis
demande à luciano en vrai qui se bat contre qui !?
nous, on marche avec l’honneur pour récupérer la rue, eux
leur arme c’est l’horreur demande à tupac amaru ii
aux années 60, et demande à nos leaders morts
quand la culture est -ss-ssinée par les pilleurs d’or
à base de mercantile et de rentable débile
y’veulent niquer nos campagnes pour en faire des villes
y’parlent de civilisation des peuples primitifs
comme si les mayas avaient attendu l’an 2000
comme si cristobal colon était un pionnier
comme un pied-d’-nez, le sphinx leur rit au nez
j’pardonn’pas, pourtant si j’me décris méchant j’mens
regardons devant les frères : ça sent le chang’ment

[outro]
eh, quand j’dis anti-babylone vous dites anti-babylone
ça fait : anti-babylone ouais ? anti-babylone !
anti-babylone ? anti-babylone !
anti-babylone ouais ? anti-babylone !
ça fait nique babylone ? nique babylone !
nique babylone ouais ? nique babylone !
anti-babylone ? anti-babylone !
anti-babylone jusqu’au bout des ongles

- ismael metis

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