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letra de rien de plus qu'hier. (#onvautmieuxqueca) - h-tône

[refrain]
rien de plus qu’hier, rien de moins que demain
une âme de plus qui erre, qui va et qui vient
il n’y a rien que j’espère, j’crois qu’ça me convient
rien de plus qu’hier, rien d’moins que demain

[couplet 1]
et chaque jour se ressemble, depuis toujours, depuis c’matin
depuis que je cours, il me semble, derrière mon avenir certain
tout tracé, court, cl-ssé, juste -ssez pour s’l-sser
trop usé pour penser “moitié vide ou moitié plein”
les sommes et les comptes, le sommet, la côte, les formes et les fautes des autres
le goutte à goutte, les “coûte que coûte”, les joutes, les doutes et toutes écoutes écourtées…
route coupée, la chute aux deux bouts
dégoûté de nous, j’ai bien dû constater que je me foutais de tout
las, la tête ailleurs, j’m’apprête à l’heure. en fait en quête
de quête j’me leurre, inconscient de ma vraie valeur. laquelle est-elle ?
j’me l’demande plus. te demandes-tu si le manque tue ? comment j’m’appelle ? je n’m’entends plus et m’en tamponne
tant pis, tout peut t’happer. dupe ? plutôt dopé
depuis qu’j’me tapis, tu peux taper
car on oublie tout, subit, accroupit sous les coups
saoulé d’doutes, tu t’dis qu’-ssoupit tout est doux
j’vois ces vieux jeunes qui prêtent aux vœux leur vie
puis, sous des cieux ternis, jettent au feu leur cris
je prends les devants, fuis, quand mon ventre fuit
et je m’emplis de vent, vide, ainsi je n’suis

[couplet 2]
dur de digérer le soir la poussière que je mords
la p-ssé que je mirais, fier, est déjà mort
austère et docile, s’il faut s’taire je cire
mais ne peux gérer le sort alors je sers et je sors
je sais, je suis. aussi j’oscille et signe. et s’il est si jouissif
de s’y jeter, à peine -ssis, j’y suis la peine aux cils
l’asile a ses l-ssos. le sot l-sse la selle. sa laisse l’harcèle
en cela se l’atèle. ainsi je siège ici
et s’agissant de l’aphagie, l’impuissant, déjà fâché
brandissant les bras, s’agite. les avis changent de l’aphasie
p-sse. c-sse. les déphasés arrêtent d’être chiants comme par magie
et, gémissants, songent à singer les agiss-m-nts de l’-ssagit
de là, ça gicle, mais qui te dit qu’mes acolytes n’aiment
pas qu’on pique plaies de pacotilles et chaque cas conquis ?
c’est que l’éthique veut qu’on défile et calque la comptine
que l’on récite à vie, gardent les marques, remarque, c’est là qu’on vit
c’est pas compliqué : simuler. telle est la complainte
dégueule dès que t’as compris qu’en somme le but n’est qu’accomplir
tonnes de colle. dès que l’homme est de lutte, il ne voit qu’en ça
mais loin de l’envol qui promet la chute tu seras comme moi…

[couplet 3]
du travail, on m’appelle le gars vaillant : machine
je n’ai pas d’nom, d’age, et c’est pas l’patron qu’ça gène
le pantalon taché jusqu’au talon d’achille
j’suis qu’un maillon d’la chaîne, qu’aucun bâillon n’achève. pendant qu’au bout d’autres crisent, s’plaignent de leurs ampoules aux pattes
s’écroulent ou s’battent où boue la bile, je n’vois la vie que sous l’eau plate
ciboulot vide. j’fais mon boulot triste, sans la boule au bide
ne cours d’autres risques que le mépris des bureaucrates
j’ai pas d’avis, je sais qu’les avis sont dangereux
c’est pas qu’j’en sois ravi mais c’est ma condition dans l’jeu
j’sais pas c’que j’attends, ou si l’attente m’amuse
en fait, je vais comme je pense, et j’en pense pas plus
je n’suis rien d’plus qu’hier, rien d’moins que demain
mec, mes deux mains, c’n’est qu’ce que mon mac’ me demande. moque-toi de moi…
toi, tu vois clair. tu sais c’qui t’plaît et où tu vas
mais qu’est-ce tu vas faire ? j’crois qu’c’est complet en haut du panier
entouré d’ça, j’préfère être sourd que d’voir
ici personne ne sait c’qu’il veut, mais aucun d’nous regrettera
du coup, y’a qu’toi que ça rend fou. laisse-moi
d’accord, j’dors peu, mais j’m’en fous, j’rêve pas

- h tone

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