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letra de grünt d'or #31 - grünt

[paroles de grünt d’or #31 par b.b. jacques]

[partie 1: par amour]

[couplet 1]
trois bourbons plus tard et j’me sens toujours aussi vide
tu t’souviens d’nos conneries au syphax
à défaut de l’écrire dans le sable
ton nom je l’ai gravé au silex
je vais pas leur donner ton nom
mais j’en chante les syllabes
et quand on s’casse la gueule
j’romance les idylles
en attendant l’jacques il donne
y’a du beau monde dans l’corridor
sur un coup de tête j’me projette dans son corps de rêve
ce qu’elle aime le plus chez moi quand j’suis borderline
[couplet 2]
j’étais à deux doigts de fumer l’enculé qui t’apportait la coke
j’écris au 26 sur un quai de seine dont j’ignore le nom
ou peut-être que j’le connais
et qu’j’refuse de le dire
on sait jamais si demain j’y crèche
on m’a béni, y’a pas d’magie noire
mais rien qu’c’est sombre
j’ai même plus l’temps d’écrire sur feuille
mon taff au quotidien
j’me lève j’me dis : “il faut qu’j’les baise”
ils ont pas l’quart d’mon talent
j’ai pas l’tiers d’leurs streams
b.b. jacques un boxeur surdoué
un artiste sensible
baby, y’a ton blaze à la fin du film
tu connais, on a tué le reu-beu
avant la fin du film
j’suis en route, vers le trône, y a comme une place vacante
du charbon, pas d’vacances, j’dois péter le awa gang
un salam à yotwiin, un salam à hype la da j’la chapeaute
j’suis en route vers le trône, y a comme une place vacante

[couplet 3]
check
bonne soirée jeune homme, attends faut qu’j’t’explique
la phase sur alcatraz
f-ck off, t’as pas l’temps, il faut qu’t’avances
quand tu tombes, y faut qu’t’avises
j’ai pas grand monde à part mon père
y a la tour qui brille
j’la regarde j’roule mon teh
seul, loin des mouvements d’foule
seul, comme limsa, qui vous parle à vous
regarde ce que j’ai fait par haine imagine c’que j’peux faire par amour
imagine
[pont]
regarde ce que j’ai fait avec ma haine imagine c’que j’peux faire par amour
imagine

[couplet 4]
j’réponds plus aux messages, gros
ils savent qu’j’travaille et j’remercie moi-même pour les travaux
j’ai trouvé du charme à ses travers
accélère, ou ralentis l’trafic et ce sera pour une autre
le risotto à la tour d’argent
j’voulais trouver l’amour avant d’trouver l’argent
j’suis bien trop idéaliste et j’me d’mande c’que tu dis quand tu vois des couples qui s’pavanent
vous méprenez pas, j’vante les mérites du rap belge mais j’viens d’paname
là, où tout l’monde fait la gueule
là où c’est cher, mais c’est beau
tenter d’m’barrer seul aux seych-lles sah j’hésite
avant fallait y m’parler pour m’connaître aujourd’hui on m’shazam
il paraît qu’avant c’était dur
surtout avec ton nom dans la bouche d’claire chazal
j’ai pas l’génie d’damien chazelle
l’ironie c’est d’dessiner un arbre sur papier puis d’le tej’
t’as laissé un vide énorme, que j’comble en écrivant des seize
mon album un classique on m’demande “kho tu parles du quel ?”
pdp lnsc
regarde c’que j’ai fais avec ma haine, imagine c’que je peux faire par amour
imagine
imagine

[partie 2: mégot sur trottoir]

[intro]
j’répond plus aux messages, ils savent que j’travaille
“f-ck off”, c’est pas du russe
eh, eh, eh

[couplet 1]
je dois en faire le deuil mais c’est pas simple
tout garder pour moi, nan c’est pas sain
passons, on tombe on s’relève, on devient balaise
je dois en faire le deuil mais c’est pas simple
tout garder pour moi, nan c’est pas sain
passons, on tombe on s’relève, on devient balaise
le passé un gouffre, on en a fait un bassin
je passais boire un verre, avant qu’elle dévoile ses formes
pdp, ma da sous toutes ses formes
les rires, qui éclatent dans la chambre ne proviennent plus de la nôtre
j’écris, fais vivre, un peu cette histoire qu’est la nôtre
toi et moi à amsterdam, cette nuit je dois écrire
demain y’a le stud’ très tôt
après le whisky, un calu’, un ristretto
un missile m’allume, pendant que le missile s’allume
je l’emmenais regarder le ciel, avant de lui montrer le plafond
béret, lunettes, je vais aller
errer des heures, vu qu’à deux heures, dehors c’est désert
j’dois en faire l’deuil mais c’est pas simple
tour garder pour moi, non c’est pas simple
depuis ma fenêtre, une fiat colle un scénic
un gamin marche trois mètres devant ses parents
mais vu qu’ils sont ensemble il peut pas se plaindre
du coup il avance, nessbeal nous à prévenu
“à chaque jour suffit sa peine”
chaque inspi est suivie de sa panne
mais moi je dois gratter, je vais en dire un peu plus sans en dire trop
la poésie d’une pulsion à l’étage d’un bistrot
une bouteille bleu cristal emportée par les vagues
qui résiste, malgré elle, au mistral
jacques, malgré moi dans le mystère, […]
habibi ta race, j’suis pas une petite star

[couplet 2]
je vais faire le buzz en chantant “f-ck le buzz”, sur une grosse scène
je vais te dire y’avait qui dans le public pour ma première scène
le monde, je transgresse les règles, je monte
le plus dur c’est pas de té-mon mais c’est quand tu chutes
ils seront contre, même si tu as le remède, regarde les anti-vax
j’me suis écroulé de fatigue, ma feuille, j’avais la tête dessus
sur le prochain, oxmo, sera peut-être dessus
mon amour tu seras peut-être déçu, c’est la dernière fois q’tu retires tes sapes
tout, ce désir m’échappe, tout ce que, mes dires manifestent
cruelle comme une erreur manifeste qu’on refuse de voir
au début t’es dans le déni, que tu refuses de le croire
“nous” est redevenu “je”, je me suis affranchi des règles du jeu
et je refuse de le croire
et je refuse de le croire

[outro]
je dois en faire le deuil mais c’est pas simple
tout garder pour moi, nan c’est pas sain
je dois en faire le deuil mais c’est pas simple
tout garder pour moi, nan c’est pas sain
f-ck off

[partie 3: dystopia]

[intro]
eh
pdp

[couplet 1]
eh, j’revois ces photos qui traînent, j’essaye de rester focus
quand y a les feu-meu qui craquent, tétanise le public lorsqu’il glousse
baby, tu passeras un salam au s
j’aurais pu m’écrouler sans les conseils de yous’ mais dieu merci le jacques est fort
eh, un peu d’nous deux dans chaque effort, ni autotune, ni l’moindre fx
j’écris en attendant sur tout c’que, le temps efface
j’me suis promis une carrière digne des grands, sans manager avec mes couilles mes tripes, que la da f-ck la trap
eh, voluptyk si j’l’attrape
que la da f-ck la trap
voluptyk si j’l’attrape

[couplet 2]
parfois demain, paraît plus loin qu’hier
j’aurais mieux fait de te retenir à deux mains
j’ai été naïf, j’voulais te redire “à demain”
faut qu’j’me fasse à l’idée qu’tu s’ras pas là demain
finalement, j’irai seul à saint-domingue
vivons, heureux, vivons léger, rien n’est, fatidique
ce soir la nuit s’ra calme faut qu’je bosse, au bar et que j’pète des 100’s à dix balles
ca y est bébé, c’est fini, tu m’as dit “c’est fade”
on finit par fatiguer d’maquiller ses fautes
toi, t’en as assez d’camoufler tes plaies
j’vois des sourires sur des visages, un horizon derrière l’rivage
prends pdp comme ultime refuge, dès qu’les souvenirs r’font surface
en fait, jacques c’était une surprise
c’est tino qui t’aime
c’est tino qui t’aime
j’en ai plus rien à foutre en fait
des principes, des valeurs, d’la poudre, d’l’emphét’
f-ck off

[couplet 3]
j’fais c’que j’ai à faire, et j’reviens j’t’emmène comme un grand salaud
l’incertitude, tu sais qu’ça use, dans l’peu-ra quand t’es l’meilleur tu sais qu’ça bank
soir-ce j’vais trinquer aux amours de jeunesse qui s’cassent la gueule
garde mon pull et garde la pêche
ta tête sur mon épaule, c’étaient les dernières larmes, comme un couteau, comme une énième lame
une énième lame
au temps emporte le vent, le vent emporte tout
le temps t’emporte toi, mais dis-moi comment te portes-tu?
est-ce que les relations s’entretiennent quand on, décide de rompre
ma vie c’était un film de cul
cupidon il fume des roulées c’grand bâtard, j’l’ai croisé mi-septembre j’l’ai dérouillé

[couplet 4]
maintenant qu’y a plus personne il faut qu’j’focus
j’fais l’tour d’paname, f-ck la mondeo, la ford focus
aquaruis pas gémeaux
est-ce-elle que j’entend gémir ?
j’refuse le poste de porte parole de ceux qu’on entend jamais
f-ck off, babe on m’entend d’ja pas mal
en fait y’a rien d’garantit
j’sors tout d’ma poche jusqu’à ce que ça devienne rentable
j’secoue les murs du game jusqu’à qu’ça devienne bancal, qu’on vienne de beyrouth ou de belgrade
une belle athlète, une belle cadre
2.0.2 j’tiens à rester dans l’coeur d’paname
ou à défaut dans l’coeur d’madame

[partie 4: souvenir d’hiver]

[intro]
pdp 2.2.2
y’a kx qui casse des barre
jannelle elle s’casse tout court
il est deux heures à bombay sud, j’ai pas attendu le pe-ra pour bomber le torse
y’a pas d’jannelle y’a pas d’kx, il est deux heures à bombay sud
on r’commence

[couplet unique]
il est deux heures à bombay sud, j’ai pas attendu le pe-ra pour bomber le torse
les fils de pute sont perchés sur d’grandes échasses
on r’connaît un homme à sa faculté à passer outre les grands échecs
pdp, ouais, c’est classe, j’ai r’tiré l’nez rouge de plusieurs clowns
ce soir, j’m’enivre dans la chaleur d’une gov’ qui fait face à la rive
j’ai au moins l’mérite d’faire face à mes rêves
y a pense qu’essaye d’arrêter l’cannabis
kk, remets d’la bud, j’vais prendre ma kich’, tu vas prendre ta kush, eh
kk sur la prod, j’vais prendre mon buzz, f-ck j’vais prendre ma kich’ tu vas prendre ton buzz
en fait, c’est fini, on s’claque la bise, ça vient d’où ça comme ? enculé, checke la plaque
askip, tu vis d’ton pe-ra, checke la blague
ça va paraître bizarre un bum-al à 120 sur l’dos-d’âne
immunisé, sans totem, j’refuse des licences, des distrib’
ils veulent payer pour c’que capture le cques-ja quand l’alcool se distille
mets tout dans la gov’, on va faire l’tour d’la côte si la mer est cristal
j’finis l’morceau puis j’m’y jette
oublions les prétextes par lesquels on se justifie, elle elle était comme ma femme
f-ck, là j’ai pas l’temps pour c’genre d’bassesse
bref passons
on a qu’à faire semblant d’s’oublier si y a trop d’passif
parfois c’est comme ça y a trop d’phases sombres
y a trop d’phases sombres
parfois c’est comme ça y a trop d’phases sombres

- grunt

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