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letra de sauvage - flavah

[couplet 1 : kod.zzi]
un dédale de dalles, on détale du taf’, c’est l’étape vitale
manque de capital, rêves décapités, loin de l’habitat
mais la démence me démange
c’est la folie créative perdue dans le flou impératif d’une foule impératrice qui me dit qu’il ne faut rien faire hâtivement
mais j’étais au collège à dix ans
solidifie tes lauriers
pour mieux t’y reposer
au sommet de l’édifice, soumettant le difficile
pour mieux s’y opposer
on reste dans le sauvage
on fait taire les sondages, invest-t les ondes car on esquive les sons nazes
qu’est-ce qui peut masquer mon esquisse ?
un moleskine et j’me laisse guider par wolinski
voilà c’qui m’inspire : l’impertinence
d’où le jazz ou les phases
soudés parce qu’on efface la menace d’une perte immense
celle de notre âme
des rimes j’en ai douze cl-sseurs
on notera que nous et notre rap c’est un mélodrame à la douglas sirk
et on fait tout d’la sorte
mais j’ai ni l’temps d’aimer et ni l’temps de mourir
depuis tant d’années, mes idées tambourinent à la porte de l’époque c’est un bordel important
j’avancerai en roue libre

[chorus : lny & kod.zzi]
reste dans le sauvage
reste dans le, reste dans le sauvage
j’ai dit reste dans le sauvage
j’ai dit reste dans le, reste dans le (woo)
reste dans le sauvage
reste dans le, reste dans le, j’ai dit
j’ai dit reste dans le sauvage
reste dans le, reste dans le (woo)

[couplet 2 : lny]
les styles s’ill-strent
les cycles se succèdent
à la cime on s’initie mais les cyniques s’immiscent
mes lubies révèlent les reflets
silence évaporé
le stylo l-stre les luttes dans les couplets
on sait tous par la presse que les coups blessent
qu’on plaise ou qu’on s’plaigne, les mécaniques qu’on graisse c’est du concret
on circule en bolide
au coup dur, sous nous le sol s’tisse
parce que la carlingue est solide
tu vois l’tableau
la craie crisse, les secrets glissent, les regrets gisent
les bribes de souvenirs brillent
la bouteille éclaircit quand le sort scelle un sens fait d’anomalies
le sauvage ensorcèle la sagesse lorsque j’ai l’âme à l’-n-logique
animal aux mille malices dans le sac
mais les mains libres maniant le magnum
sans le son, pas de canon sensible
les rouages tournent, le blizzard souffle et si les larmes coulent l’arme c’est le groove
j’ne citerai pas les esquisses que j’ai vesqui
car le style sait c’qu’il fait
hostiles sont les vestiges si les os s’brisent c’est qu’on ose et qu’on oscille sans ciller
l’instant présent, plus un p-sse-temps qu’un plan
le mirage fige et je fixe l’image sans stratège
l’osmose sans clause englobe la sphère

[couplet 3 : kod.zzi & lny]
j’mets les pâtes dans le barilla
les balles dans le barillet
balayer les nimbus est le but de nos alliés
je veux manier mes instincts, mes instables instants que le destin mène
j’lâche prise
car les calculs m’attristent
c’est pas plus mal si j’m’échappe d’une matrice
mais je traque la maîtrise des loves
mélodrame dans les bras d’une actrice
ma jeunesse m’égare et gare aux fausses notes
il est grand temps qu’je connaisse mes gammes
faut rester caler, à l’excès, avec ses gars
le champ des possibles sera lexical
numéro 1 sur le plan colérique
j’ai cramé l’cahier, j’gratte au blanco mes rimes
mon casque marshall une planque onirique
j’entretiens mes lobes façon bianconeri

[outro]
reste dans le sauvage
reste dans le, reste dans le sauvage

- flavah

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