letras.top
a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 #

letra de arabesques - fayçal

Loading...

[couplet 1 : fayçal]
c’est comme un sujet qui revient, comme un geyser qui nous retient
je l’ai purgé et je maintiens : c’est d’un désert que je proviens
loin des temps diluviens, d’où le soleil carbonise
d’un coin où l’on t’intronise si tu as le respect des liens
je viens de la paix où l’oseille engendre l’astuce
où les anciens, visages drapés, vont vendre le fruit du cactus
où les sages portent un message, sous des nuits satinés
où les voix fortes ont un usage dans le bruit sourd des matinées
je viens d’un chemin de sable, où un vent aigu
rend le lendemain instable et bien souvent ambigu
mais rien d’exigu dans le cœur au sein de la débrouille
c’est pour les siens que l’on dérouille, au ventre la trouille et la peur
chantre de nos racines, l’atlas derrière la parabole
la cl-sse de nos pères : un symbole et tous leur repères me fascinent
on resplendit, nous des fennecs, des aigles ou des lions
et nos règles, nos paradis, se foutent de vos millions

[refrain]
double culture, double douleur, double peine
idem est la couleur mais tout est trouble dans les veines
un peu d’ici, un peu d’là-bas, je ne serais nulle part chez moi
nulle part chez moi
double culture, double douleur, double peine
idem est la couleur mais tout est trouble dans les veines
j’ai l’accent des inculpés et le teint des fous d’allah

[couplet 2 : vor-ss]
si toi aussi t’es un d’ces noms bizarres impr-nonçable commençant par ben
que les autochtones de c’pays écorchent avec peine à chaque syllabe
tu t’reconnaîtra, c’est pour nos semblables partagés entre la france et le maghreb
là-bas t’es un français, ici t’es un arabe
comment t’expliquer la difficulté pour s’intégrer ?
mon père m’a jamais dit qu’ici, c’était pas chez moi
j’l’ai entendu d’la bouche d’un camarade de cl-sse
exclu, reclus, dans des barres hlm
entre peuples de même communauté
toujours les mêmes menottés comme t’as pu l’noter
la télé informe mais tient pas compte de l’histoire de nos parents
leur honneur et leur dignité, et tout c’qui nous reste
pour un algérien la fierté, c’est essentiel
j’crois qu’c’est dans les gênes
car même en ayant la culture et l’éducation française
j’ai toujours eu du mal à chanter leur putain d’m-rs-illaise, frère

[refrain]

[couplet 3 : expérimental]
bismillah pour introduire, hamdou li allah pour finir
dieu est présent de partout, dans les rues de mes souvenirs
on ne se perd pas dans les mots, on ne se perd pas dans l’amour
les sentiments sont tabous, on s’réfugie dans l’humour
mes parents ne savent pas lire, ils la connaissent par cœur
ils l’ont foulé pieds nus, y ont laissé frères et sœurs
l’exil qu’ils font est amer, les gosses qui font seront mats
iront-ils jusqu’à la fac ? y aura-t-il trop de barrières ?
l’algérie était française, l’algérien n’est pas chez lui
et quand un algérien naît en france, il n’est toujours pas chez lui
y a des mariages cet été, obligé j’y vais
l’appel à la prière m’fait culpabiliser, t’sais
avec des taxis jaunes, des gamins qui courent les rues
des mecs qui tiennent les murs et font du marché noir
???
tes traditions, tes dialectes, j’me sens arabe, ou presque

[refrain]

letras aleatórias

MAIS ACESSADOS

Loading...