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letra de le sort du jour se jette à l'aube - emka loman

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à prendre la vie pour un boulot, ceux qui sont nés se portent candidats
tirer des traits sur des visages n’est rien de plus que du temps qui passe
mélancolique, j’ai l’impression d’avoir picol’
j’ai besoin d’air et de matière, sans quoi l’incendie ne grandit pas

entre les mots qu’il nous faut construire et les phrases toutes faites
entre les discours de vérité et tout un tas de foutaises
j’ai pris de la hauteur en planant sur la ville
la nuit dernière ont résonné des éclats de rires et des éclats de bouteilles

je suis coupable d’être en train de me livrer
dans le champ de mes perspectives, j’aimerai séparer le bon grain de l’ivraie
pas mal de dilemmes personnels, une sonnette d’alarme ne fait pas tout
encore faut-il le cran de la tirer

tiraillé à chaque instant par un petit ange et ce con de diable
sans procès, je sais que certaines de mes attitudes me cond-mnent
je suis mon unique adversaire, alors la question reste entière:
dois-je gagner ou perdre le combat?

refrain x2
à chaque jour suffit son soliloque et quand j’y pense
l’écriture est une douce torture aux coups de crayon lancinants
je ne suis pas de ceux qui font le plus de bruit et c’est tant mieux
car les plus beaux discours sont souvent précédés d’un grand silence

dans une époque où l’argent est devenu ce dieu dont tous les médias parlent
beaucoup deviennent des loups, seuls ceux qui ont les canines se mettent à table
si certains semblent avoir trouvé, je suis perdu dans le fil de mes pensées
tissé par la mécanique des métacarpes

cette sensation d’être comme la pierre que charie la rivière
choix binaire: soit j’arrive à mes fins, soit j’arrive à m’y faire
on brandit la richesse en modèle de réussite sociale
mais c’est dans les esprits que grandit la misère

les boites crâniennes à l’instar de l’univers sont pleines de vide
moi? je ne me plains pas, il y en a qui se plaignent de vivre
je vois de la beauté dans la bonté d’un geste
réfléchis, si ce que tu veux dire fait de la peine, est-ce bien la peine de le dire?

l’humanité entre grandeur et décadence
éclair de génie, tonnerre d’applaudiss-m-nts, doute, peur et défaillance
et je m’adresse à qui veut bien m’entendre
je vends mes rimes comme un savon, comme des tranches de vie, en les détaillant

letras aleatórias

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