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letra de veux-tu - edgar sekloka

[paroles de “veux-tu”]

[couplet 1]
appartement lumière prune, paris nocturne
tu ne dansais pas, tu rayonnais
début de soirée au clair de brune
du monde, de la musique, tes saccades, ton tempo
tes pas ont battu ma chamade, avec des talons hauts
j’ai vu ta toison dans du wax, j’ai vu la grammaire de tes hanches
j’ai pris note, j’ai vu qu’elle était blanche, la vénus hottentote
femme au sourire joufflu, j’ai fait ta cour, tu as daigné
j’ai pas été l’premier, je serai le dernier
connaître ton nom et le reste, t’avais le faciès d’un rêve
j’appréciais, en alerte, j’me suis attardé à t’presser
rendez-vous, sur rendez-vous, écrire une idylle sans amorce
l’histoire de notre histoire, raconte une aventure précoce
impression de pièges, souffle arpégé, flirta le temps
on s’est engagé à inhaler ce que l’autre ressent
j’ai fait patienter mon tact, on ne peut pas différer l’urgent
j’ai accepté mon élan, j’ai fraudé la bienséance
[refrain x4]
voulais-tu me marier ?
voulais-tu me marier ?
voulais-tu me ?

[couplet 2]
l’amour tient ses promesses, un homme, une femme
comédie de marivaux au drame de sam mendes
si les non-dits font vacarme, pour-parlers, je t’effleure la main
la tendresse est cachée dans les gestes anodins
baisés avortés par pudeur, faire preuve de retenue
devant les parents, on se sert des yeux pour mettre les corps à nu
noyés dans la sueur du couple, on respire l’effort d’être à 2
mais ma foi ne doute pas, quand je m’abandonne à toi, je m’en remets à dieu
la beauté porte notre union
peut-être qu’enfants de nègre, naîtront avec des cheveux blonds
khalil gibran qui cuisine l’esprit de mongo beti, rencontre utopie
y a du humus sur mes plantes en fruit
le maquis de nyobe dans les grottes de kadisha valley
toi et moi c’est beyrouth qui cause [?] yaoundé
hein wallah ?
biensur c’est vrai, ta peau gitane
ma peau jugée, la passion brûle
les clichés sont au bûcher

[refrain 2 x4]
veux-tu me marier ?
veux-tu me marier ?
veux-tu me ?
[couplet 3]
là et encore là, je penserais à toi, je s’rai à l’affût
instant clé d’une complicité, réflexes de notre vécu
le coton de mon cocon, te rendrais hommage
ma [?] teinté de blues, mon épouse
graisse des cafés [?], là féline d’un félon
sous le gant noir ongles longs
n’écoutera pas ceux qui insulteront de bounty, de guenon
sentier de notre affection contourner les murs, les entorses
on se réfugiera sous les cèdres, au printemps des divorces
lune de miel bipolaire, tableau d’un quotidien figé
mais grâce aux toiles que tu peindras, nos noces pourront voyager
s’exiler de nos habitudes, comportements, statuts
ton pinceau créera du mouvement dans un foyer [?]
mon romantisme aura mué, je renouvellerai mes vœux
je redemanderai ta main, ils nous demanderont pardon
les jaloux et les envieux d’hier, d’aujourd’hui, mais demain
sur terre latérite, ils planteront, gardénia, jasmin

[refrain 3 x4]
voudras-tu me marier ?
voudras-tu me marier ?
voudras-tu me ?

- edgar sekloka

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