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letra de black swan - dwayne rush

c’est pas l’histoire d’un cygne noir mais celle d’une grande détresse
quand la st-valentin prend des allures de vendredi treize
elle n’a rien de fantastique, pas de bataille ni de landes d’etten
juste une indifférence pour toutes ces filles qui scandent mes thèmes
j’suis l’mec qui a la vue brouillée, contredit de lui-même
cet amoureux transi qui s’en fout qu’on l’vepri de l’hymen
j’aurais pu m’en taper d’autres, furtivement loin d’elle
objectivement plus bonnes, subjectivement moins belles
j’ai pas tellement l’envie d’l’écrire mais l’inspi m’défie
tout ça ressemble de plus en plus à une intrigue de film
mon nom en bas de l’affiche rédigée dans un style de vie
et mon image engloutie dans le son d’un rire de fille…
enfin, j’m’égare pas mal, je sais qu’en vrai y a rien de tout ça
j’suis dans ma piaule et j’me crois sur une des plages d’anthoussa
ma plume a un cancer sombre et froid, sous l’effet boule de neige
je ne rêvais que d’une femme et d’enfants, j’ai laissé l’boule de rêve…

du haut d’ma falaise, j’regarde le monde ensanglanté
bercé d’un idéal destructeur, voyant les encens danser
j’veille sur des réalités distordues, comme un loto d’effusions
chantons la mélodie du mécanisme d’autodestruction
et la folie nous guette une fois vus leurs neufs vestiges
mais pourquoi ma torpeur se brise à une heure neuf précises ?
c’est comme la solitude marquée par une photo sur l’bureau
un parfum peut nous tuer et partout sont les bourreaux
à toi, cet ange -ssis sur un trône qui vole tes aises
as-tu vécu toi-même une oeuvre où l’acteur donne des ailes ?
as-tu déjà été prise d’un sortilège magique et sans clé ?
tant de questions, de privilèges à ma lyre éventrée…
les histoires de gloire finissent mal, c’est si bien connu
et mes miroirs s’agitent, m’offrant de grands cygnes inconnus
a chacun sa plume, les tiennes auront le prix des vergetures
la mienne le sacrifice de la beauté vierge et pure…

j’fais face à mes vices, ne sachant trop quand m’y élancer
vivant d’un sol qui s’dérobe, j’sais plus sur quel pied penser
une mélodie perdue fait danser mon âme au milieu d’un forfait
mais peut-être qu’au moment de toucher l’fond, on redevient parfait ?
mes habitudes malsaines, j’fais jouer l’usure au folies, viens
et si tu grattes un peu, tu verras mes brûlures au quotidien
l’année fissure ma scène, ne me laisse que des ombres rêches
m’alliant aux bras de sombres reines, car la ville hurle, m’harcèle
gardons conscience que son donjon a toujours une jalousie
du p-ssé au futur, des arènes aux jardins de la valoussière
comment voulez-vous nouer des liens quand le baisemain échoue ?
comment veux-tu croire en tout quand le destin est fou ?
défaite et victoire n’ont plus de sens quand tes yeux m’effraient
elle émeut les traîtres car tous les jours les dieux m’étrennent
bref, t’es aussi vraie qu’une meute d’anatidae bicéphales
arrête ton cinéma, ta seule véritable ennemie, c’est toi

la perfection ne se trouvera jamais dans la finesse d’un pas
j’aime pas les anniversaires, comme une flamme qui ne s’éteint pas
j’finirai par lâcher prise dans mon escalade vers la folie
crever en silence, c’est mort, j’ferai pas taire ma jolie
souffrir, s’offrir, dans notre cas j’vois pas la différence
et c’est quand les sourires partent que mes idées rentrent
mes rêves n’ont pas d’goût, j’vois les choses au-delà des sens
mon parcours n’a rien d’normal, j’voyage au-delà des centres
j’le sentais, c’était parfait, du moins l’idée qu’j’en avais
quand j’leur dis qu’tout est fini, en vrai j’vois les gens navrés
mais ils s’en foutent autant qu’moi, de l’aventure aux trente mois
mes décisions ne tranchent pas, donc j’repars à d’autres endroits
j’m’approche de mon but, du terme de ma dernière quête
interrogez-moi, et j’vous redirigerai vers l’everest
fin du film, profitez bien de la danse d’un million d’costumes
fermez le rideau, laissez-moi savourer mon triomphe posthume…

- dwayne rush

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