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letra de ætās - don fa'

[don fa]
dès aujourd’hui je remballe mes peurs et mes rancœurs
j’ai décidé de changer
c’est pour mes frères et sœurs du rbc, j’ai décidé, de tout recommencer
(« don fa ! »)
a 15 ans on veut tout rafler
on ne connait pas le succès
on cour après les billets
(« prend ce spliff, prend moi ça »)
pauvre jeunesse têtue, quoi qu’il en soit c’est décidé devant les flics on se rendra pas
on s’embrouille pour des meufs on s’entête à les faire grands
“on fuit les keufs” balance de l’égo-trip faut vivre dans notre temps
a quoi tu t’atten-(« dais »)
et puis fallait que je f-sse kiffer ceux qui détestaient le rbc
je veux balancer un texte pouvoir les éblouir
une fois lancé je pourrai peut-être pas me relever
je m’attends déjà au pire
je voyais mon futur comme si j’étais déjà prêt à mourir
alors j’ai p-ssé, le restant, de mes journées à écrire
et je prie pour que dieu me garde chaque jour de ma vie
je prie pour qu’il me pardonne moi et mon trop-plein de gamineries

et je crie à la terre aujourd’hui j’ai les nerfs
ma vie n’aurait pas de sens sans aujourd’hui sans mes frères

yo, j’sais même plus ou j’ai mal
j’ai le cerveau qui cale
je simule autant qu’un rital
je suis qu’un antisocial
je refuse tout contact amical
par crainte qu’on comprenne que je suis totalement anormal
je finirai ma vie sur un coup pas très légal
je verrai mes derniers jours cond-mné dans un tribunal
et au fond de tout ca
on me traitera comme un animal
je finirai sous les coups d’une injection létale

entouré de crainte le monde a changé
je vois les che-ri kicker
dans un style d’égo-trip décaler
pendant que les pet-t frères du quartier p-sse leurs journée a dealer
en pensant que travailler est synonyme de coincé
malgré ma dégaine je partirai parmi les derniers parce que c’est bien connu : les pires ne partent jamais les premiers
j’ai fait plus de coups bas que ce foutu président
conséquence de nos mensonges y’a la mort qui nous attends

pardonnez-moi si paroles et phases sont aussi cru
mais ce monde est trop tendu
comprends pourquoi je suis abattu
ça se noie dans la maji’ pour conter un vécu
arrête ton baratin je t’ai déjà -ssez entendu
tu te morfonds chez toi à parler du mal qu’on t’a fais
pauvre enfant pourris gâtés pourtant on t’avait tout donné
ça se réjouis quand les parents ont divorcés pour pouvoir se vanter
et multiplier ses billets
ça taf pas en cour faut se montrer rebelle
ça fait la belle et puis ça simule le mal qu’elle vit chez elle
et on se prétend adultes mais on n’a rien dans la cervelle
pire encore tu réponds au mal et à tous ses appels
ça se bute avec quelque oinjs que tu dis occasionnelle
ça se fini avec 200 balles de dépenses mensuels
on entendra aux infos dans la section criminelle
qu’au final ce n’était qu’une sois disant mort accidentelle
et on verra que pour les gens ils n’y aura rien d’exceptionnel
a part un décès d’ados rien de plus habituel
je me suis trompé dans mes choix
j’ai été mal vu par la mama
oh mon dieu pardonnez moi
pour la énième fois je dis que je ne le referais pas
je remercie mes gars toujours auprès de moi
qui m’ont fait garder espoirs même au milieu du désarroi
je me souviens de nous a discuter sur les toits
a enfreindre l’état et ses milles et une loi
y’a des règlements de compte reste chez toi
ça s’est p-ssé dans nos bâtiments justes en bas
et c’est triste mais c’est la vie
je m’en souviens quand t’es partis
tu m’as dit que c’était fini avec ton regard abruti
je suis allé rejoindre mes redzs et j’ai écris
j’ai gratté le papier jusqu’à en saigner
je t’ai insulté mais si ce n’est pas ce qu’on m’a enseigné
je me suis senti soulagé
je ressentais le besoin de m’exprimer ce que je ressentais
c’est fou quand je vois ce monde et je me dis pour calmer sa peine
le seul moyen qu’on ait trouvé c’est cette foutu haine
je ne sais pas si ta remarqué mais dans ce son y’a pas de thème
je suis en plein dilemme
parler de ma vie ou bien du système
celui qui prône le mal
qui nous répète que la fraude est illégale
mais par derrière mettent les sous dans le sac (« jérôme cahuzac »)
j’aurai beau crier la justice on m’entendra pas
je sais plus où j’en suis je devrais m’arrêter la
au risque de perdre ma voix

- don fa

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