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letra de je les garde - disiz la peste

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[couplet 1]
j’ai serré la main, le lendemain voulait me lacérer
dans mon sang voulait me laisser macérer
le monde sur-mesure existe dans un coin du cerveau
la réalité est triste et je deviens nerveux
j’ai encore quelques attaches, faut que j’lâche un truc
y’a comme un truc qui cloche, qu’accroche, qui tient ma nuque
il faut que je baisse ma garde, que je retranche ma rage
que je laisse la revanche, j’ai plus d’amour que de courage
aussi rare que les sourires sur le visage de ma mère
je puise dans mes souvenirs, pour moi c’est un bon remède
ici, chez nous les peines se ram-ssent à la pelle
ce que ton esprit oublie, ton cœur s’en rappelle
la mémoire est sélective sauf quand ça fait souffrir
a croire qu’on aime le meilleur mais qu’on préfère le pire
le réservoir est là, suffit juste de l’ouvrir
pardonne, n’oublie pas mais ne te pourris pas la vie
chaque fois que mon cœur sera vide j’n’oublierai pas de le remplir
si je suis père, je suis guide, j’ai donc un rôle à tenir
mes moments de plaisirs sont rares donc j’ai peu d’exemple
chaque fois que j’en vivrai je le graverai dans mon ventre
et si le présent est laid, que l’avenir est incertain
je fouillerai le p-ssé, je ne garde que le bien

[refrain]
le p-ssé comme un pet-t musée
je m’y promène pour me faire du bien
je les garde, je les garde, je les garde
mes souvenirs sont des pages, sont des toiles
je les garde, je les garde, je les garde…

[couplet 2]
quand j’étais pet-t je voulais être pilote de l’air
j’rêvais d’être un héros, de rendre plus mieux le monde
avec des draps, je faisais des capes ma mère
me faisait des crêpes, pendant que je sauvais le monde
la première fois que j’ai eu des baskets, je croyais que je courrais plus vite
j’en étais convaincu, aussi vite que carl lewis
je me prenais pour bruce lee, je m’entraînais sur des coussins
quand venaient les vacances, je défonçais mon cousin
j’avais un cimetière secret, avec un chat et un oiseau
dans le ciel bleu, au bout du doigt, les traces blanches des avions
et puis j’ai grandi, je m’habille, je veux faire le mec
quand je revois les photos, je me dis que je faisais tiep’
le seul son qu’on écoutait, c’était celui de benny b
on n’y connaissait rien, on était fou, oh oui !
je repense avec bonheur à cette époque de ma vie
puis vient la ch-sse aux filles, dans les rues de ma ville

[refrain]
[le p-ssé comme un pet-t musée
je m’y promène pour me faire du bien](1174061)
je les garde, je les garde, je les garde
mes souvenirs sont des pages, sont des toiles
je les garde, je les garde, je les garde…

[couplet 3]
et qu’est-ce qu’on a pu gole-ri, j’ai galéré
combien on a pu faire de conneries, délirer ?
le samedi à la piscine, on zyeutait les meufs
après on avait la dalle, on allait à carrefour à neuf
les chevaliers du zodiaques dans le slip
on esquive les vigiles, genre on prend des chips
sur le retour on fait un concours de mollards
on c-sse quelques cabines et puis on court on fuit les chtards
je me souviens aussi des étés aux épinettes
autour d’une voiture, poste à fond, les portes ouvertes
et c’est toi qui a grandi, donc c’est toi qui envoie un pet-t
“va me chercher une bouteille, tu peux garder les centimes”
tu vois le plan ultime, c’est un barbecue chez une go
tout le monde part en team, on monte à 7 dans une gov
menace to society, j’ai de stress comme o’dog
j’ai 15 piges, ma vie : un clip de snoop doggy dogg

[refrain]
le p-ssé comme un pet-t musée
je m’y promène pour me faire du bien
je les garde, je les garde, je les garde
mes souvenirs sont des pages, sont des toiles
je les garde, je les garde, je les garde…

[couplet 4]
pour rien au monde je n’oublierai cette époque
l’époque des jobs d’été, rien dans les poches
un taff de merde mais tu t’accroches
une pet-te paire de nike, un pet-t polo
dans les poches un peu de maille, t’empruntes un vélo
quand t’es frais, coupe rasé, que tes potes veulent te gazer
tu les termines, tu les dead, ‘s’avez pas de meuf bande de blasés
et je suis là sur mon mountain bike, je fais belek à mes nike
le soleil m’escorte, je traverse tous les tiers-quar
j’arrive sous le balcon, -sifflement-, chérie coco, je siffle
“dis à ta mère que tu vas voir une copine”
et elle monte sur le guidon, direction les bords de seine
très tôt j’ai trouvé la mienne sous la bienveillance du ciel

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