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letra de époque - dario della noce

(enfaite jax, il a pas la peau aussi dure que la plupart d’entre nous)
(il garde tout, il montre jamais rien)
(il encaisse tout, et ça boue à l’intérieur)
(et c’est depuis qu’il est gosse)
(je sais oui)
(j’ai jamais vraiment su c’qu’il ressentait)
(jusqu’au jour où, j’me suis tout pris en pleine gueule)
(il fait ce que lui dicte son cœur)
(il fait tout ce qu’il peut pour protéger ses deux familles)
(tu l’aimes toujours ?)
(je l’aime)
(oh ma belle… il lе voit)
(c’est pas perdu)

l’époque mе dégoute l’époque me les fout
comme un mec qui m’ressemble comme un mec trop rébou
je fais genre mais j’sens les coups je suis loin d’être bulletproof
je tente de rester calme mais j’entend souvent pend les tous
j’voulais qu’on s’soulève qu’on répartisse les bénéfices
mais c’était grave relou d’être entre bobos dépressifs
pas chez moi chez les bourgeois pas chez moi dans la street
j’ai voulu qu’tu me soignes mais t’étais qu’un antalgique
pour mon père être fort et compatir c’est pas compatible
donc j’me ferme et puis tant pis si le sombre m’attire
monte le son d’la tire faut que j’assomme mes névroses
je fais que perdre le fil à force de bien trop mêlé d’choses
mes nuits, mes journées, mes pensées sont toxiques
j’ai tout pris, tout retourné, comme un complotiste
tu penses que j’sais tout faire enfaite je suis juste control freak
j’essaie pas de t’oublier en vrai j’fais pas tout mon possible
l’époque me dégoute comme quelqu’un qui m’ressemble
(comme quelqu’un qui m’ressemble)
tant d’choses à stopper mais j’peux pas vivre sans
(j’peux pas vivre sans)
l’époque me dégoute comme quelqu’un qui m’ressemble
(comme quelqu’un qui m’ressemble)
tant d’choses à stopper mais j’peux pas vivre sans
(j’peux pas vivre sans)

j’gratte jusqu’à la migraine
dis-moi c’est quoi un week-end ?
j’me prive de repas tout pour le rap
il faut que j’leur glisse en finesse
j’ai mis d’coté la vie saine
j’fais tache comme la varicelle
j’me fais des films qui s’finissent bien
mais y aura pas d’happy end
j’cours à ma perte parce que je fais du surplace
c’est fou l’énergie qu’on met à aller nulle part
ultra-sensible j’brule, incendie
on me dit faut qu’tu ralentisses
tu pars en vrille
on est borné moins y a de chance plus on espère
on nous prend pour des tarés comme des mariés en pleine guerre
nos parents sont séparés nos amours sensés ratés
le futur s’en est aller sans même un mot sans démarrer
j’avais pas réalisé j’ai tout donné sans qu’on me rende
j’ai tracé mais le passé revient toujours comme boomerang
on m’veut posé sur une chaise
mais moi j’suis dans la force de l’âge
j’veux pas prendre la poussière
et puis en plus ça m’donne de l’asthme
l’époque me dégoute comme quelqu’un qui m’ressemble
(comme quelqu’un qui m’ressemble)
tant d’choses à stopper mais j’peux pas vivre sans
(peux pas vivre sans)
l’époque me dégoute comme quelqu’un qui m’ressemble
(quelqu’un qui m’ressemble)
tant d’choses à stopper mais j’peux pas vivre sans
(pas vivre sans)

- dario della noce

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