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letra de sous les yeux de dieu - crizantm [crise en thèmes]

[couplet – maj trafyk & staïcky]
c’est vrai ici il fait chaud c’est cool, on boit l’eau du coco
mais au fond, si t’-n-lyse les gars au cas par cas, on est dans le caca
ouais, chez moi on pratique, le culte du gun sous le parka
des fois les places publiques ressemblent plus à un parc à …
cochons, les hommes mariés de pointe-à-pitre et de fort-de-france se font les putes de santo-domingo
chaque soir, c’est donc un ragot, donné de plus à la femme au foyer, qui avec le sourire aux lèvres donne à son mâle les lingots, le magot
magouille pas, joue-la réglo avec moi fiston, ici tu paies contant
et si t’es pas content ?
ton compte est bon !
eh con t’es bon, avec eux ? moi aussi
mais tu sais bien que le posse reste -ssis sur tous ces jeunes bouffons déjà tout r-ssis
c’est biteux d’cérémonie…
tu l’as dit l’ami
désolé si c’est sur ta p’t-te gueule que mon texte chie
c’est de l’intox, chien, tes infos, sur toi je n’peux miser
indigne de confiance, faux frère, vas t’faire sodomiser
crizantm lâche du flow frangin reste sur tes gardes
moi tu vois bien qu’devant le mic, je n’ai pas d’camarades
la misère se trouve, la où la richesse se prouve avec un billet de cinquante balles, dieu t’observe, est-ce que ton cœur s’ouvre ?

[refrain – maj trafyk (backs staïcky)]
sous les yeux de dieu, mon cœur saigne comme après un coup d’pieux, un coup d’vieux…coup d’vieux…
pour un jeune con qui constate que tous les continents, partent en couilles en même temps
ça t’embrouille, où est le faible ? où est le t-tan ?
sous les yeux de dieu, mon cœur saigne comme après un coup d’pieux, un coup d’vieux…coup d’vieux…
pour un jeune con qui constate que tous les continents, partent en couilles en même temps
satan brouille tout, mais dieu rouille le fusil du combattant
dieu créé l’homme, l’homme détruit dieu…

[couplet – staïcky]
j’ai l’art de la magouille gratuite, des flics, des macros que j’dépouille
j’fais comme tout le monde, j’me débrouille sur le compte des bonnes bouilles et jam et jam
les embrouilles me collent aux couilles, comme du chewing-gum
mais mon swing gomme le bas de gamme en panne de bonnes vibes
paname, ici les gars jouent la merde à répét-tion
les voisins gueules leur ras le bol à coups de pét-tions
bref rien d’appétissant, tague sur les murs, camé prêt des ordures
rappeur au coin d’la rue qui s’fait tèj trop dur
y’a quoi ? y’a quoi ? quand tu t’demande à quoi joue les gars d’la cité
quand sape et manque de monnaie riment souvent avec vitrine défoncée
le pet-t commerçant chiale pour son magasin
les forces de l’ordre rappliquent, “f-ck up les cops” puis en gaze-un
et c’est qui qui paie ? moi et mes co-équipiers
et en matière de merde, faut croire qu’on est bien équipé
équipés d’un gros calibre le délinquant change de braquet
c’est fort comme y’a des rues qui puent le babtou braqué
yo, désolé pour l’office du tourisme
mais mon vieux qu’est-ce tu veux j’dois bien faire preuve de réalisme (nique ça mère !)
au fond paname c’est comme fort-de-france, en surface tout est beauté
mais gratte en profondeur et t’y trouvera de quoi gerber, staïcky…

[couplet – maj trafyk]
ma main faite d’os et de chair, étouffe le micro de fer
je n’peux l’en défaire, tu m’causes préjudice ? faudra pas le refaire
dans certaines situations mon cœur semble être un rocher
il faut s’accrocher, pour ne pas finir embroché ou en tous les cas amoché
c’est vrai sur mon île le soleil frappe comme un explosif
mais faut pas croire, y’a pas que le froid et le béton qui rendent hardcore ou dépressif
dieu, donne-moi l’énergie afin d’supporter l’insoutenable
regarde le frère gît, sans sous à terre, la mort s’attable
quand la nuit tombe dans la ville, il ne reste plus que les chiens errants, les putes, les paumés
les rats, les clochards et les drogués pétés
le coin devient alors un monde où n’importe qui craque ou braque pour la cause
l’autre pour sa dose ose
alors le crack continue d’être troqué et pour cause
même s’il tue beaucoup continuent à la smoker
stocké au fin fond de ma mémoire, les mauvaises choses reposent
je prie pour qu’elles ne se réveillent jamais ou pour moi ce sera l’overdose, la psychose
les jeunes gars crèvent bêtement, coup de lame ou balle mal placé pour un vêtement
ou pour un juron style “jèt’ manman”
ça c’est d’la violence, elle suit partout l’homme où il vit
les vrais ghettos tu en trouveras ici aussi
mais si ce que je dis c’est la pure réality
a deux pas des beaux paysages que sur les cartes postales tu pourras mater
d’accord je t’apporte l’exotisme, les fruits, les légumes, les fleurs et la mer
mais ne m’appelle pas privilégier mon paradis à un goût amer
regarde frère, tout c’qui s’fait sous les yeux de dieu
ici ou là-bas, partout crois-moi c’est le même bordel

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