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letra de dure et belle - c-sen

[couplet 1]
tu n’finiras pas vieux, me disait l’corps professoral
j’ai pas attendu la grippe aviaire pour m’écarter d’la volaille
nouveaux dièses, nouveaux bails
comme toi j’ai pas l’time et j’suis pressé d’grandir
pour enfin quitter l’école
pas prévu qu’de mal en pire je verrais changer l’époque
beaucoup de mal à en rire quand t’as perdu des potes
j’ai gardé leur sourire, des souvenirs j’en ai des tonnes
aujourd’hui j’transpire pour que les étiquettes s’décollent
en c’temps dans un terrain-vague, on vit dans un wagon vide
de joie de vivre déjoue ma tristesse dans un joint de weed
beaucoup de potos dealent pour de la cl-sse un crocodile
la gueule grande ouverte, tu veux du jaune ou d’la verte
déjà, j’aime pas les panoplies, j’aime pas non plus la pluie
j’sais pas si j’veux du soleil ou un putain d’orage
et dans la salle de cours je veille
en comptant l’nombre de gouttes qu’il faut pour tous nous noyer
envie d’mordre sans aboyer

[refrain (-2)]
la vie est dure et belle
et tu t’rebelles
contre les tiens et puis contre toi-même
la vie est dure et belle
et tu répètes comme un refrain
les mêmes histoires, les mêmes dilemmes

[couplet 2]
j’ai grandi despee, un zbar m’inspire entre deux sbires
auprès de mes potes j’existe, l’inst-t me montre la porte d’exit
ok miss, je la prends rect-di parce que la nouvelle pionne m’excite
j’t’explique, enlève tes mains de mon ex vite
jamais été matérialiste mais je suis resté possessif
ce monde souterrain je l’fais mien, j’y gravite et j’y graff, vite
demande à adel et slimane, j’suis pas l’prophète et j’en profite man
plus tard pour faire mon disque, pas compter sur un gros feat
pour que ça fume comme un cohiba, pas penser qu’au fric
toutes les rues mènent à un empire, dans la mienne y a du trafic
sur un beat j’peux pas t’mentir même si j’ai besoin de cash
mec, pas d’rap pété comme ma tirelire, même en période de vache maigre
mieux vaut bouffer du parpaing, j’suis en vie et j’m’en tire bien
ceux qui t’disent que j’parle mal parce que je dis c’que j’pense
cachent en fait une arnaque derrière chaque récompense
les dernières bribes de ma jeunesse meurent dans correspondances

[couplet 3]
à croire que j’ai chargé tous mes soucis dans un sampler
y a pas d’courage sans peur, ça je l’ai vite capté
le monde est une maison hantée, je n’connais personne qui y vit
une seule saison en paix, je garde un œil sur ses beautés
ça fait plus d’quinze piges que plus rien ne me décoiffe
même pas les amis qui déçoivent ou les coups d’pute les trahisons
j’en ai cramé des lifes, des pâtés d’saison
certaines m’ont mis des baffes, d’autres des coups d’bâton
j’dévore pas la vie, j’me bâfre à tort et à raison
à tort et à travers, le moral à hauteur d’horizon
ici y a peu d’soleil, il fait gris et c’t’au réveil
que j’écris alors que rien ne m’y oblige
un refrain d’mary j. blige
une femme, des griffes, des caresses, des paires de gifles
vogue la galère dans une mer de spliff
peut-être que je n’ai blanchi que mes cheveux et mes nuits
j’ai noirci mon m-n-scrit, trouvé une branche et fait mon lit

- c sen

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