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letra de la ville - bpm

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[couplet 1 : bathi]
j’dirais, qu’on s’sent seul dans la foule
c’est la capitale qui fait qu’on capitule et qu’j’articule peu de texte amical
dans la rue, les jeunes boivent et gesticulent
mais je n’vois qu’des keums noyer l’seum quand les keufs broient les testicules
les seules fois où j’ai stipulé que la vie en ville est vilaine
??? l’échec des milliers d’frères qui ne voient plus les chèques
paris
c’est ma dope c’est le son ma ville d’adoption a d’autres ambitions mais n’a pas d’options
ca s’p-sse ainsi dans la ville les gens te dévisagent un genre de dépistage
ici plein d’gens se tapent pour des visas
et c’est bizarre car même si y’a une plage on est loin d’ibiza
et ça n’rit pas beaucoup car ris-pa s’aggripe à nos cous
j’vois qu’la misère et la richesse sont mitoyennes
et les citadines lâchent quelques pièces dans l’tro-mé en bonnes citoyennes
j’blâme personne nan, chacun son train de vie
mais j’suis en train de voir que dans la ville il y a plein de vices
ecoute le bruit des klaxons, toute la nuit le rap sonne
et paname ville hip-hop où ça écrit des tas d’sonnets
j’voudrais aider la vie est dure et moi j’connais
les rées-soi dans la ur avec les soss quand tu n’as pas d’monnaie
on arrondit les angles si on te dit qu’je mens
réponds moi dignement y’a combien d’clodos dans nos arrondiss-m-nts
on parle souvent de vague à l’âme mais par ici c’est dur de rester calme
car à paris si tu crames il n’y a pas d’alarme

[couplet 2 : mothas]
ici on observe doucement le chaos des armes
car on a tous besoin de dollars, comme aloe blacc
pas de ceux qui ont salopé l’art, j’avance sur le ciment
pris sur le vif, on a du mal à trouver le silence
c’est dur et personne ne rêve de la vie d’merde
de finir à dormir sur les sièges de la ligne 7
j’vois la tristesse la mélancolie dans les tours
on court derrière la chance et la plupart des gens s’essoufflent
y’a des millions d’histoires écoute ce que mon possy conte
sur un toit on regrette la mer à l’horizon
l’apathie s’égrène la vie à paris c’est l’thème
mais j’redoute que la solitude car même les amitiés saignent
on prend trop d’coups dans la ville où les troms roulent
y’a tellement de rues qu’il n’est pas rare de faire fausse route
on manque d’esp-ces verts les pieds dans les baskets
ici les gens dorment dehors et on les laisse par terre
on lance nos mots qui suivent le flot d’la seine
je surveilles mes paroles parce que les mots ça vexe
ecoute ma prose acerbe hoche la tête
ici même quand un gars est cool on voit que les crocs ça sert
on est entre les bâtiments comme des vols kamikazes
a force de vivre ici j’suis devenu homme capitale
j’ai pas d’or, d’attirail qu’une cage de brique
un pincement pour tous ceux qui en ont marre de vivre

[couplet 3 : black sam]
toute la semaine j’embr-sse les rues d’ma ville du bout de ma semelle
?? la foule défile là où des âmes sommeillent
seules sous nos yeux indifférents elles s’éteignent en silence
le pays des lumières a laissé place aux experts en finance
noyés dans la foule pourtant plus seuls au monde que tom hanks
ici soit t’as les sous soit ton banquier te donne des bonnes trempes
paris perd ses couleurs au fil du temps
comme un arbre en automne devient monotone comme le circuit du mans
un film blanc où on est tous figurants, pas d’fulgurance
les seuls nuages gris sortent des phills fumantes
une ville brûlante qui s’abreuve le soir
qui meure de soif, même sans chaleur ils rentrent en t-tubant
le bruit sourd des caisses, dans l’trom les clodos lâchent les mêmes discours
des mecs qui roulent, des mômes font leurs exercices d’cours
tous les chauffards jouent les schumacher
ca s’bouscoule pour une paire jimmy choo et des remèdes minceur
j’aime paris, malgré sa populace plein d’zèle
ses belles parties, où le monde s’lâche et met son grain d’sel
son clivage nord-sud, flicage intensif aux bordures
ma ville te marque à vif comme une morsure
y’a pas besoin d’-n-lyse, pour voir qu’ici la misère s’b-n-lise
si tu balises trop prépare ta valise
j’suis fan des artistes urbains que tout le monde ignore
j’fais un peu d’son mais bon paris c’est pas new-york
non plus

[sample de chilly gonzales – gogol]

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