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letra de interlude (after life) - boulah

couplet unique :
le jour de mon enterrement j’imagines ces larmes sur les joues de ma maman
gouttes d’eau me rappelant sa sueur car tous les jours elle œuvrait pour le bien de ses enfants
j’imagines ces larmes sur les joues de mes sœurs, de mes frères, ces derniers fiers auront plus qu’une mine mée-fer
porteront mon corps ‘vec un air du-per
s’isoleront pour qu’enfin les larmes se libèrent
un trou dans la terre, étroit et obscur, sera mon lit ‘vec du ble-sa comme couverture
paradis ou enfer, dieu va me juger en se basant sur les états financiers de mon vécu…
j’me demanderais où est ce que j’ai merdé, où est ce que j’ai menti pour dire la vérité…
j’me demanderais où est ce que j’ai merdé, de toute façon là où j’irais je l’aurais mérité…
mon existence fut brève, la mort dégainant vite son glaive
aveugle elle ne rate jamais sa cible
omniprésente personne n’est à l’abri…
j’ai mal agi en réponse à la provocation
j’ai cédé à la tentation
dis moi comment stopper l’hémorragie
le coup est parti et reculer fait pas parti d’ma répartie !
le coup est parti d’une embrouille nocturne
avec des fils de pute qui se sont fait poussés des burnes
défoncés et saoulés, ils t-tubaient comme des zombies !
on a voulu les éviter mais à part ils nous ont pris !
l’un d’entre eux venait d’sortir de son-pri !
c’était lui le cerveau, on l’avait vite compris !
la promenade ‘vec mes négros a tourné court !
des coqs allaient s’affronter comme dans une b-sse cour !
c’est parti en castagne après salve d’insultes !
ils avaient les armes j’suis l’premier à l’avoir su !
et à l’avoir reçu, en plein dans les tripes !
je m’écroule après cinq coups consécutifs !
je peignais la rue, ‘vec mon liquide écarlate !
non, je perdais la vue et ce n’était pas une cataracte…

- boulah

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