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letra de corps a corps improvisé - bluegram

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c’était une journée comme une autre à boire des litres de café, comme charles bukowski s’enfilait des litres de whisky
la tête par la fenêtre à respirer les odeurs de mafé, en regardant les p-ssants je fredonnais « my melancholy baby »
je laissais divaguer mon esprit dans les embouteillages, souriant aux prises de bec des automobilistes
je rêvais de dessiner mon futur avec une boite de coloriage, en fond sonore la télé et les conneries de notre premier ministre
un coup d’œil furtif à ma montre machinalement, je me disais que ça me ferait pas de mal d’aller un pet-t peu marcher
la casquette visée sur ma tête, je fermais mon appartement, pour me diriger sans me presser à la terr-sse d’un troquet
commande d’un pet-t noir et james ellroy comme compagnon, ni une ni deux je dévore trois-quatre chapitres
une paire de ray-ban pour couper le soleil sur mon front, à peine dérangé par la serveuse qui écrit le menu sur la vitre
je récupérais les grains de sucre avec le bout de mon doigt, j’écrivais quelques rimes sur une feuille de papier
dérobée par un coup de vent me laissant pantois, une demi-seconde après le temps s’est arrêté
elle venait de s’-sseoir à deux tables de la mienne, je l’ai regardé boire son thé rouge tout doucement
elle était ce rayon de soleil qui arrête les pluies diluviennes, j’ai eu le souffle coupé par sa beauté caressant le firmament
j’ai surmonté ma timidité pour lui décocher un sourire, elle me l’a rendu de façon charmante
je me suis invité près d’elle comme ça sans prévenir, elle a souri de mes manières maladroites et galantes
au coin de la rue un trompettiste souffla quelques notes, il jouait du miles davis pendant qu’on discutait
elle était le plus beau des pays, je me sentais patriote et je commençais à rêver d’un corps à corps improvisé

et j’ai laissé monter la fièvre, pas du genre à avoir la corde au coup je reste pendu à ses lèvres
mes rêves dansaient sur ces notes de jazz, je lui offre un verre et balbutie quelques phrases
egaré dans les fantasmes d’une beauté diaphane, les palpitations montent crescendo sous mon diaphragme
mon flegme s’effondre lorsque sa main m’effleure, mon cœur flanche et je ne vois pas p-sser les heures
le temps est suspendu, les p-ssants semblent immobiles, il n’y a que sa beauté qui fait saliver mes pupilles
légère et gracile, je tombe sous le charme en un battement de cils
la discussion se prolonge vers les lueurs crépusculaires, la lumière sélène veille sur nous comme une mère
puis le ciel se fissure en millions d’étoiles et l’étrangeté de la nuit fait naître une saudade
la mélancolie s’immisce dans nos âmes singulières, la parenthèse est savoureuse mais le sel de la vie est amer
il y a des blessures sous les sourires, la souffrance ressurgit comme de vieux souvenirs
la rencontre est belle, inespérée, sur la terr-sse de ce café quelque chose vient de se p-sser
envouté par ses yeux qui font fondre ma carc-sse, le supplice se rompt lorsqu’elle s’approche de moi et m’embr-sse

letras aleatórias

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