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letra de dojo - blaison

[intro]
2016, orfèvre studio, blaison prend le micro
ça démarre comme ça

[couplet]
tout d’abord une ficelle de népal pour mon doobie
un beat de klm ou diabi pour de l’inspi
faites place à l’artiste, j’arrive solo dans le dojo
incognito sur scène et moi j’aime le silence qui règne
quand j’partage mes idées folles sur mon bloc-notes
mes pensées qui s’imbriquent entre elles font autant de grabuge que marine lors des présidentielles, salope !
que ma rime lors des mises en scène
on se prépare, ferme ta glotte
qui t’a dit que ma vie sentait le vice crari ?
j’mange des maki et j’fais chauffer la mine
sur des escaliers gris, remplis d’urine, ouais
drôle d’injustice, hein hein, drôle d’injustice
bon d’accord les potos sont d’la partie
il peut se p-sser plein de choses dans ce genre de party
mais sûrement moins malsaines que les fondations d’mon pays
où je réside, tout est gris
à l’horizon même mon avenir dur dans une boule de cristal
l’exploitation sur un piédestal
alors j’me dis qu’j’suis unique
un peu comme tout le monde
j’attends que le monde me vienne de droit
pour toucher la pension
la renaissance sera méritée
j’fais preuve de bon sens et de sincérité
ça va aller, je vais me questionner, tu connais
ouais ouais ouais
je vais me questionner, tu connais…
suis-je du bon côté de la rive ?
j’vis style de façon à toucher ma cible
oui je façonne les débouchés d’ma iv’
j’répète, j’répète, ouais ouais j’répète, j’répète
suis-je du bon côté de la rive ?
j’vis style de façon à toucher ma cible
oui je façonne les débouchés d’ma iv’
ma iv’, ma iv’
en vérité
j’fais style, j’freestyle tout la nuit
mais souvent je ne pense à rien ici-bas tout m’ennuie
j’ai l’impression de perdre mon temps solo dans ma chambre
sans bruit ma chère mère a raté les fêtes
seul à la maternité, j’suis un éternel insatisfait depuis mes premiers pas
l’envie d’réussir laisse une case vide en moi
baisser les bras : faut pas
br-ssons de la maille, laissons
les ombres de ces hommes méfiants creuser leur tombe
t’façon, c’que j’fais, j’le fais par pure p-ssion
pas d’charbon, j’espère que t’as retenu la leçon
en tout cas ça fait, en tout cas ça fait
logo coûteux sur le blason, han
blaison soucieux d’son impression, ouais
faudrait-il que j’bouge d’ici ?
ici le rap c’est trop taboo
je vais donc p-sser pour un fou
oui oui, c’est llé-gri
mais j’me dis qu’il y a pas d’endroit idéal ou de profil atypique
pour faire de la musique phénoménale
de la rythmique, un minimum de vécu
et j’exécute sans limite tout ce contenu qui sort d’mes trippes
j’ai un grise mine, j’veux qu’tu chuchottes mes lignes
depuis la cour d’école, crois-moi des idées folles j’en ai eu
la raison prend souvent le dessus
j’me suis fait tout seul, j’ai pas d’grand
j’suis l’homme de la famille
c’est ce qui arrive à l’enfant perdu face à un père absent
absent mais…
quand on décale des cas comme toi
on sonne comme des gars décadents
allez dégage j’vais d’voir prendre un calmant, han han han
un bonheur au printemps
on veut p-sser notre temps sous un soleil genre moyen-orient
mes virgules effleurent le ciment
j’ai peur de ce silence
de mon orientation
quand j’inhale la skonk
mes palpitations peuvent vite freiner ma narration
complication lors de la communication
mon linge reflète ma pensée : délicate et raffinée
ça m’aide à continuer face aux paroles illuminées
entre refré on peut se traiter d’enculés
nous on va pas s’vouvoyer, tous dans l’même panier
dans cette même ce-piè
vous voyez une fumée épaisse se disperse
non verbalement, nos faciès commencent à changer
ouais

[outro]
prépare-toi pour la suite papi
blaison arrive, blaisonblaison

- blaison

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