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letra de mauvaises graines - beni snassen

[couplet 1: malik]
d’la rue découlent toutes nos fractures
d’où les impostures
maman disait toujours que tôt ou tard on paie la facture
la came a rendu nos potos pantins
certains de nos gars sont même devenus des tapins
dead, freinés par rien, même pas par la dèche
vont jusqu’à s’injecter du subutex
rêvent de rédemption dans l’sh-t et le s-xe
et c’est exactement c’qu’est cauchemardesque
la tess emmerde tout le monde, t’enchaîne jusqu’au cou
c’est ainsi qu’les gars d’en bas m’ont rendu fou
en câblant des porsche quand on se torchait encore
la norme: vers quatorze ans on devenait hardcore
cbr suiveurs, trop d’nous devinrent des lécheurs
poussèrent de travers parce que les cailles étaient nos tuteurs

[refrain]
tin tin tin tin tin tin les n.a.p. yeah
on ne récolte que ce que l’on sème
on ne récolte que ce que l’on sème
tin tin tin tin tin tin les n.a.p. yeah
on ne récolte que ce que l’on sème
on a mal partout parce qu’on a pris l’faux chemin, à qui la faute?
mauvaises graines dans nos têtes qui ont repoussé nos chances
on voulait reproduire les mêmes pas d’danse
que ceux qui allaient finir en zonz ou dans une ambulance

[couplet 2: mohamed]
flippe de nous
on rêvait d’être voyous
on admirait les dealers d’came qu’il y avait chez nous
on cherchait la merde dans la tess, on était chelou
pensées crades dans les sales têtes qui t’mènent direct à la morgue
on écoutait the cure
les grands vendaient la mort
la beuh, le sh-t laissèrent leur place à la pure
brune, héroïne mais où sont p-ssés tous nos potes
c’est comme ça qu’la zik devint notre rempart contre la mort
mais beaucoup décédèrent
dis-moi est-ce que tu piges, parce que mec c’est comme ça
plus d’dix piges que dans le rap j’excelle
parler d’mon hlm paie ma chambre d’hôtel
un seul verse et tu vois, le vrai s’révèle

[couplet 3: aïssa]
on rêvait d’avoir de’a tune, conduire des voitures allemandes
aux jantes bling-bling et mettre tout le monde à l’amende
nhf, les grossistes se croisaient au crois-m-nt
bien avant que les mecs s’mettent à mourir bêtement
rue des eyzies, oim et bilal on grandit
avec une seule idée, celle de devenir des lers-dea
le samedi on se fait pécho par les keufs
le lendemain, plein de khona, on gué-dra des meufs
vol à l’étalage, on faisait des carnages
la rue te fait perdre tout sens moral
normal, si le mal devient cool, le bien devient mal
l’histoire ne peut finir qu’mal
j’suis jeune et j’ai vu trop d’funérailles
regarde comme la vie de cité nous mitraille

- beni snassen

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