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letra de freestyle mira - bekar

ok, ça fait longtemps qu’on est dans c’truc demande à bill
ok

ca fait longtemps qu’on est dans c’truc demande à bill
ca rappe fort dans les rues de lille, y a de la sueur sous mon pull
j’vais t’faire part de ma romance, tu m’écoutes pas car t’es débile
tu veux savoir d’où ça commence ? rbx quartier du pile

on rappait juste avec nos tripes, jusqu’à ce que viennent les frissons
jusqu’à ce que viennent les flics, on s’cachait dans les buissons
loin du chant des cigales, loin du chant des grillons
faire des rimes j’sais que j’suis habile avec mon champ lexical

j’suis habité par mes petits démons, ils voudraient qu’alex y canne heureus-m-nt ma santé dit non
tellement proche de nulle part, tellement loin du million
pour t’oublier j’tire une barre

j’ai toujours, toujours su que j’avais du talent, mais j’savais pas dans quel domaine
j’ai tout foiré c’est navrant, maman t’en fais pas j’vais cartonner
j’vais faire de ma vie un rêve et qu’tu sois fière de moi
si demain je vis un drame, j’sais qu’tu viendras

j’ai toujours la haine des keufs, ils s’comportent avec les meufs
comme ils s’comportent avec mes reufs
on m’dit qu’ils sont pas tous comme ça mais l’effet de groupe ça m’a faussé
alors je les mets tous dans le même sac et puis j’vais l’jeter dans l’fossé
ce monde de merde nous empêche de rêver, à ma place qu’est-ce que t’aurais fait ?
faire des rimes ? faire des ronds ? finir dans l’intérim ?
traqué par les fédéraux ? ouais, arrête de jouer un rôle
rigole pas, un jour ça t’retombe sur la gueule, vraie role-pa

et t’façon c’est la même d’ici à porte de la villette
j’crois que la seule chance de ma vie arrive à bord d’une mobylette
et même si j’ai grandi derrière les portes d’un pavillon
pas pour autant qu’j’ai pas de vécu et qu’j’me comporte comme une fillette

j’ai vu toutes sortes de rapaces ici, des riches et des cas sociaux
on m’disait “fais pas ceci”, pas d’souci, ça m’passe au dessus
et tous les profs ils aimaient pas qu’j’levais mon oid’
sensible au rap d’ademo oim, autant qu’le rap de demon one

qu’est-ce que la vraie vie, la vraie ?
celle dans une barre d’hlm ou celle dans un gros cylindré ?
j’ai pas de réponse, j’suis navré
be jeune roubaisien, mon frérot tu sais d’où j’viens

on s’arrête pas c’est reparti, j’me prétendais pas rappeur
a 17 piges sur l’parking, j’rappais des couplets par cœur
on s’perfectionnait chaque jour, on s’persuadait d’un trajet
moins tragique que shakur, une tragédie d’parcours

avec le temps j’ai du m’écarter d’certains soces
ceux qu’avancent dans le mauvais sens, notamment ceux qu’ont pris de la cc (ouais)
tu seras jamais mon gars si tu frappes ta femme (ouais)
fils de pute, tu crois qu’t’es chaud ? belek au retour de flamme
faut qu’je prenne soin des miens, ils seront pas là éternellement
et si demain j’arrête le rap internez-moi
j’suis fait pour ça je le sais, j’l’aimerai jusqu’à mon dernier mot
les années passent et j’prends de l’âge mais j’galère moins

la rue est vide mais j’y marche quand la lune est pleine
a l’heure où jeune fille n’peut plus s’aventurer seule
entouré de briques, j’peux pas vous dire que la vue est belle
mais elle reste plus belle que l’idéologie du fn

ils prônent la haine, toi tu crois qu’l’aventure est fiable
ouais, ouais
j’t’apprends rien mais devant les cons c’est soit tu restes assis
soit tu t’lèves et tu t’en vas et moi j’ai sûrement fait ce qu’aurait fait fabe

- bekar

letras aleatórias

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