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letra de bagdad - axiom

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[intro (sample tina arena)]
je m’appelle bagdad, et je suis tombée
sous le feu des blindés, sous le feu des blindés

[couplet 1]
on m’appelle bagdad, née sur les rives du tigre je n’sais plus trop quand
ma mémoire flanche, j’ai mal partout, c’est que j’ai près de 2000 ans
j’ai vu les rois, les guerres se succéder
voler mon corps, mes trésors et puis me déposséder
il paraît qu’il fallut 100 000 hommes pour me faire en 4 jours
les abb-ssides me portaient un tel amour
je fus la plus grande ville du monde, on m’appelait don de dieu
capitale des savoirs, je brillais de mille feux
malgré ce que m’ont fait houlagou et tamerlan
je fus maîtresse, esclave, shéhérazade de tous les temps
orient! mon sang noir qu’on fait boire à l’occident
mon cœur saigne pour ma sœur en afghanistan

[refrain: tina arena/axiom]
je m’appelle bagdad, et je suis tombée
sous le feu des blindés, sous le feu des blindés
on m’appelle bagdad, princesse défigurée
shéhérazade m’a oubliée

[couplet 2]
on m’appelle bagdad, une vieille dame née dans le golfe persique
les hommes me couvraient de pierres, de soie, de bois de chine et d’afrique
j’ai vu naviguant les vaillants, qui peut s’en souvenir?
avant cordoue, je savais déjà ce que seraient les villes de l’avenir
les prétendants se battaient pour moi jusqu’en espagne
mes rivales admiraient mes formes bien avant charlemagne
j’étais jeune et belle, aujourd’hui je suis enchaînée
otages d’étrangers, mes enfants s’entretuent, je vais céder
ils sont trop jeunes pour se rappeler qui j’étais
je sens la faiblesse me gagner, la vieillesse me faire douter
j’entends ma sœur crier “allah ou la mort”
ironie du sort, notre sang noir est le trésor

[refrain]

[couplet 3]
on m’appelle bagdad, je sens le souffle glacé
mes derniers instants s’approcher doucement, me caresser les flancs
je me souviens de ces chrétiens, fidèles alliés musulmans
me défendant contre les extrêmes bien avant l’empire ottoman
ces britanniques qui se disaient mes amis
avant d’être ville d’irak, j’étais capitale de mésopotamie
j’ai vu ce fou pendu par un autre fou qui le disait trop fou
je m’en fous moi, de leur cœur fou, j’ai vu cordoue et corfou
j’ai eu mes heures de gloire, ce monde suffoque
vous pouvez me croire, la fin d’une époque
les pouvoirs et les richesses les ont aveuglés
si seulement ils pouvaient écouter une dame à son chevet…

[refrain]

[outro]
bagdad, bagdad, bagdad kem kounti jamila
bagdad, bagdad, bagdad kem kounti jamila

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