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letra de p***** de poésie - ärsenik

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[intro]
-écrire c’est… pff… magique… tu n’as pas eu ce sentiment ?
-si si je l’ai eu
-quand j’ai commencé à écrire, j’ai découvert que je faisais plus que de raconter une histoire
tu vois écrire, c’est une arme. une arme plus puissante que n’importe quel coup de poing…

[couplet 1 : lino]
faut que j’explique aux mômes qui kiffent qu’-rs-nik c’est pas que violence
et qu’y’a un écorché vif planqué derrière ma putain d’insolence
qu’il faut capter l’urgence à travers nos prophéties
et que rappeur c’est un cri, avant d’être ma profession
j’écris sous pression, l’industrie stresse
j’écris, dresse leurs portraits et ces porcs s’empressent de cramer nos m-n-scrits
j’agresse le beat pour ma cause, c’est un crime ma prose, je le crie si ça s’impose
j’décris ces choses crues qui font que leurs prisons implosent
et que dans nos maisons on prie
c’est pour être libre qu’on garde jamais nos putains de bouches closes
inscrit nos blazes, explose, j’écris, impose mes phrases
et ce putain d’amour de la base n’a pas de prix
si je rime trop et que je prends le micro à l’usure
c’est juste que j’ai trop les crocs et que je sais pas compter les mesures
ou que j’ai trop de choses à cracher donc je baise le format en 16
et la république française
c’est pour notre public qu’on saisit le bic, qu’on pèse pas le poids de nos mots
nos tess’, nos mômes dupliquent
j’écris ma famille, ces rues infâmes, ces âmes qu’on éventre
j’écris mon texte et le rap comme un ventre crie famine
je me fais du mauvais sang, le mal se profile
et ma plume saigne des lyrics hémophiles

[refrain]
j’écris, ça anesthésie mes peines cette zik
j’écris, traine mon spleen, saisit la plume et le bitume saigne
j’écris, j’m’incline pas j’-ssume mes propos
fume le beat comme popo et weed, me vide comme un calibre popop
j’écris à plein pot, limpide, mon flow me guide
j’suis trop lucide négro c’est un putain d’homicide

[couplet 2 : calbo]
je pense ce que je crie, écris ce que je vois
ce que je te lance de vive voix c’est pas le diable qui me le prescrit
corps et âme j’écris ma douleur
dans ce bled où on se plait à me rappeler que je suis pas de la bonne couleur
je crève l’écran écris de nouveaux versets
sur le bitume endormi, que l’état ne cesse de bercer
sombre poésie, pour poètes vandales, impro ici ? non
pas le temps de rire quand il y a scandale
boire toute leur merde ils me saoulent de belles paroles
l’espoir court toujours une roue dans une putain de grosse caisse
je touche du bois j’écris et ça rapporte peu importe
tu seras des nôtres quand la te-por va sauter
rouge sang ma feuille quand j’écris sur mon pays des vers sans rimes en solo
je bouge en criant en silence je couche ma haine, touche au maximum
la rage a souillé toutes mes pages blanches
j’écris quand j’ai les crocs envie de cramer le micro
en haut j’ai visé le top ici c’est dans la soie que je veux crever
sans regrets, j’ai rien à perdre
j’écris pour mes reufs qui gisent à des millions de lieues sous la merde

[refrain]
j’écris, ça anesthésie mes peines cette zik
j’écris, traine mon spleen, saisit la plume et le bitume saigne
j’écris, j’m’incline pas j’-ssume mes propos
fume le beat comme popo et weed, me vide comme un calibre popop
j’écris à plein pot, limpide, mon flow me guide
j’suis trop lucide négro c’est un putain d’homicide

[couplet 3 : lino]
j’suis ce sombre poète que ce con de mal encombre
cherchant la lumière en courant dans le noir derrière une ombre
j’veux être plus qu’un nombre, une putain de statistique
j’veux me faire un nom dans l’artistique
le diagnostic tombe, je suis trop mélomane
j’ai le coup de stylo mystique man, le stick, et je kicke ces mots d’où la douleur émane
j’alimente la polémique quand trop de cons d’mc mentent
et la tension monte quand mon taux d’alcoolémie monte
bicrave sous le manteau, ou dans les bacs
et gratte mes poèmes sur le ciment éclate les instrumentaux
j’suis tantôt ying, tantôt yang, trop digne
et garde ce bon vieux ghetto style, on est trop sentimentaux
j’écris ces prisons de l’esprit, ces misères qu’on encule
ces gosses meurtris, ces foutues libertés avec matricules
et je trie, les anges, les démons
j’écris et sur les pages de l’histoire y’aura mon putain de prénom inscrit
moi j’écris malcolm, lumumba, antha diop et biko
quand ta pute de zique se trémousse en string avec sisqo

[couplet 4 : calbo]
quand j’écris c’est pour avancer
pour devancer
pour relancer les thèmes qui pourrissent dans tes pensées
pour ceux qui pioncent et
pour tous ceux qui dansaient
sur du fonky shlag et qui font p-sser le rap français
pour la merde en sachet
j’écris pour que tu saches que
le poison vient te chercher n’importe où
tu peux te coucher
encore plus fâché
les mots je veux pas les mâcher
j’écris sur tous les traîtres qui sur nos gueules sont venus cracher

[refrain]
j’écris, ça anesthésie mes peines cette zik
j’écris, traine mon spleen, saisit la plume et le bitume saigne
j’écris, j’m’incline pas j’-ssume mes propos
fume le beat comme popo et weed, me vide comme un calibre popop
j’écris à plein pot, limpide, mon flow me guide
j’suis trop lucide négro c’est un putain d’homicide

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