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letra de la vie en prose - ardent

[intro]
je vois la vie en prose
trop de choses a mettre en forme en dehors de l’osmose naturelle des causes
alors je me sais -ssez vite dép-ssé
j’ose les mots de travers tandis que mes muses m’usent (sans trêve)
le murmure dit que je ne m’amuse plus (sans rêve)
une part de moi s’épleure
qu’est ce qui m’arrive
qu’est ce qui m’arrive
qu’est ce qui m’arrive

[couplet 1]
qu’est ce qui m’arrive ?
j’arrive même plus à rire
dans ce charivari
tout a l’odeur de la pluie
j’étais pourtant bien parti
mais tu sais ce que la vie
réserve aux coeurs insoumis
j’ouvre la fenêtre de ma chambre (chambre)
pour observer les gens, évacuer le chanvre
l’oeuvre que j’ai fait naitre de mon antre
c’est vrai a pris du sens
j’évalue sa consistance tandis que je m’essaye à la constance

je mets les choses en mots pour donner de l’épaisseur à la volatilité de l’instant
d’instinct, je produis des concepts qui s’empilent et s’encastrent et j’
rempile jusqu’au désastre quand l’eau montera jusqu’aux astres
mes rimes sont primitives je les enfante pour emmerder la modernité triomphante
les images se figent dans des formules qui s’hybrident
se mêlent et s’am-ssent, s’épellent et s’ent-ssent, et puis se font la belle et p-ssent

[refrain]
alors je décris la vie qui est la mienne
je décrie les avis que la quiétude aliène
je me sers dans les mots qui se perdent dans l’écho
entre autres choses, je vois la vie en prose
les sonorités sauvages me portent sans cesse
l’essor de nos idées sans âge m’exhorte en liesse
je me sers dans les mots qui se perdent dans l’écho
entre autres choses, je vois la vie en prose

[pont]
on m’a dit brillant, j’ai réagit en riant
car je n’ai aucun allant si ce n’est marcher contre le vent
on m’a dit brillant, j’ai réagit en riant
car je n’ai aucun talent si ce n’est marcher contre le temps

[couplet 2]
les niveaux d’écriture se multiplient
les interfaces se peuplent comme une canopée
liés mais séparés
distants mais cohérents
je vis c’thème c’est une cosmogonie, un système
une ville folle, un archipel
une architecture à la texture tectonique
un itinéraire non linéaire
parfois les mots coulent
dérivent du son leur source j’essaye d’en maintenir le sens
puisqu’ils dansent dans le courant danse des sonorités
sans les idées qu’les “hourrahs!” lancent dans l’odyssée, oh tu sais
le son tisse seul les syllabes et les hisse au seuil du stud
j’ai des idéaux et des bas quand les idiots débattent
allez déso il faut du zbeul moins d’égo et moins de vos gueules
alors j’écris la vie en prose, je m’écris et je pose
j’élime les mots avant que l’émoi m’élimine

alors je décris la vie qui est la mienne
je décrie les avis que la quiétude aliène
je me sers dans les mots qui se perdent dans l’écho
entre autres choses, je vois la vie en prose
les sonorités sauvages me portent sans cesse
l’essor de nos idées sans âge m’exhorte en liesse
je me sers dans les mots qui se perdent dans l’écho
entre autres choses, je vois la vie en prose

[pont]
on m’a dit bruyant, j’ai réagit en criant
car je n’ai aucun élan si ce n’est pour contrer le silence
on m’a dit bruyant, j’ai réagit en criant
car je n’ai aucun calmant si ce n’est demain qui nous attend
je n’ai aucun calmant si ce n’est demain qui nous attend

- ardent

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