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letra de souvenirs éparpillés - aliou

[intro]

je sais pas si nous avons chacun un destin… ou si nous… si nous nous laissons porter par le hasard comme sur une brise…
mais je crois que c’est peut-être un peu des deux…

[couplet]
j’m’y attendais pas, j’arrête de croire aux signes
et au destin aussi
j’suis p-ssé du statut d’humain à celui d’animal docile
bouffé par les regrets j’ai mal au bide
tout ça est impossible
je bois, je pleure, la douleur du cœur est à son paroxysme

le hasard fait mal les choses
comme s’il voulait mon mal être
j’écoute plus les voix qui m’causent
je n’me fis plus qu’à moi même
comme un guerrier dans l’arène, hors d’haleine je plie
pour que tu reviennes je vis
et depuis ce n’est plus pareil

la torture se vit sans durée
ça vend du rêve l’avenir
puis ça prend tout et ça s’tire
aimer la vie, c’est n’pas être rancunier
triste destin d’enculé
plus d’croyance divine
car les plus grandes victimes
n’ont pas vécu un quart de c’que j’ai enduré

ça m’fout le mort
j’suis seul dehors
car encore sous le choc
faut s’tremper pour être un homme
faudrait qu’j’m’endorme sous la flotte?

c’est l’concours, des rêves qu’on loupe, on marche en boucle faudrait qu’on court
tant pis si la vie suis son cours
tu es parti c’est mon tour

j’ai crié dans le vide
prié sans le dire
pour être un héros
faut qu’j’accepte les zéros avant d’viser dans le mille
j’vais vrillé j’le sens venir
une résistance face aux cloisons
l’existence et ses poisons, moi des milliers m’enveniment

mes idées sentent le pire
mais le pire est déjà arrivé
libre mais fou à lier
t’oublier sans me dire
que j’arrivais à bout des fois j’m’en rendait compte
faut qu’j’rentre c’est bon
le bonheur au bout des doigts j’m’en ronge les ongles

j’délaisse toutes ces joies, écœurés
régresse quand je me vois pleurer
déteste que le mal me frappe, quand l’bonheur vient juste m’effleurer
la vie une fête, je tej les invités
peu de trace d’amitié, les gens t’aident, tu crois qu’on t’aime mais juste par pitié
et attiré
par tout ce qui fait du mal en réalité
c’était pour me faire à l’idée, qu’on s’est déjà quittés
j’ai les bras liés
j’sens plus rien palpiter
‘finir par m’tirer
on était deux, on est plus qu’des d’souvenirs éparpillés

[outro]

le courage ça n’existe pas
c’est juste un fait comme ça par hasard
dire ce qu’on a envie de dire ce n’est pas une preuve de courage
c’est simplement parce que c’est nécessaire
parce que ça fait partie de la survie
et puis quand t’apprend à ne plus avoir peur de la mort
tu t’aperçois que ce n’est pas la mort qui est grave
c’est la vie qu’on a raté, c’est tout ce qu’on n’a pas fait
tout ce qu’on n’a pas pu dire

- aliou

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