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letra de ghetto chic - abou tall

[paroles de “ghetto chic”]

[intro]
han
ghetto chic
colombe noire
yeah, tall, yeah

[couplet]
j’suis au bord du précipice et que veux-tu qu’j’t’explique ?
j’me bats pas pour exister dans leur estime ou esquiver l’mépris
pleurer, faire le meskine ; cocaïne dans l’jean’s, c’est du dix ans ou pire
disons qu’c’est mal, mais moins mal que tout c’qu’ils nous ont pris
j’me traîne de [?], cette vie me salit l’âme, han
cette vie n’est pas rose, mais pourquoi ne m’l’as-tu pas dit à temps ?
et tu n’sais jamais qui appeler pour parler de tes problèmes
les gens sont pauvres en actes mais tellement riches en promesses
perds donc tes principes, au moins, mon frère, ce s’ra chose faite
on vit dans un monde où l’on prend l’argent comme prophète
hun, mais l’argent n’te sauvera d’rien
quand tu ber-tom et que, dehors, tu laisses ta mère en chien
restos du cœur, transports pour l’parloir
quand ta meuf finit par te dire au r’voir (“oh la pute”)
mais qu’est-ce tu veux ? gros, c’était prévisible
personne ne veut ta vie, merde
tu vis en marge d’un système qui t’mène
à l’échec et à la misère
évite-moi la migraine, j’ai déjà l’cœur qui saigne
dans les méandres de mes pensées, il m’arrive de m’y perdre
que peut-on bien y faire ? mais quelle ironie, frère
je n’vois que les enfants du ghetto aux milliardaires
défilés chanel, givenchy, balmain et dior
essaye d’y rentrer : je crains qu’ils te foutront dehors
grandir dans paris, c’est grandir dans une richesse à laquelle tu n’auras jamais accès
crever l’abcès des inégalités
j’suis né dans la plus belle ville du monde
qu’est-ce que c’est censé vouloir dire quand on sait que ce monde est immonde ?
les schlars descendent, mon gars, j’espère que t’as tes fafs
pour nos rêves, la cellule ne s’ra jamais assez vaste
maxime du seize nous fait croire que sa vie est un fardeau
la seule plaie que tu portes est le fait qu’on t’appelle “bobo”
casse-toi d’ma ligne de mir, ne me serre pas la main, non, non
j’partage pas ma vie avec des putes, ne s’rait-ce même qu’un moment
t’es pas tombée sur le bon idiot si tu veux un enfant
si j’ai l’malheur de t’aimer, tu me mettras à l’amende
tu peux pas aider les tiens ? gros, c’est difficile à croire
lâche un billet pour la daronne, non, c’est pas la mer à boire
est-ce que m’appeler “mon frère” est quelque chose d’adéquat
quand tu claques l’équivalent du salaire de ma mère en boîte ?
j’emmerde tous ces fils de putes
les modes où détruisent des familles pour quelques billets de plus
on perd toute dignité pour pouvoir accéder au luxe
tout simplement parce que faire en taffant prendrait des l-stres
mais, dites-moi, qui êtes-vous pour me dire ce qui est juste ?
ce qui est juste pour vous, c’est les hlm vétustes
ce qui est juste pour vous, c’est qu’on s’entasse dans les bus
ce qui est juste pour vous, c’est d’devoir donner son vux
aaah, paris, je t’aime, mais t’es qu’une belle pute
que m’as-tu donné, à part une belle plume ?
vivre à l’étroit, c’est tout c’que j’ai connu
l’éch-lle sociale est épineuse et j’la monte à mains nues
[outro]
tigidi tall

- abou tall

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