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letra de encore un texte - abis

[intro]
on va la faire calmement celle-là
a.b.i.s. mon ami

[couplet 1]
encore un texte écrit à la tombée de la nuit
les années p-ssent et j’vis ma vie en attendant de la nuire
j’ai l’impression que tout me l-sse et que plus rien ne m’impressionne
un enfant qui raisonne mal devient un homme qui se questionne
casanier dans mon monde, fasciné par le superflu
la vie de rêve c’est du ciné, ici ça se finit sous perfu’
troquer son âme, sheitan propose son meilleur prix
en avance pour un llet-bi, souvent en r-t-rd sur nos ières-pri
on court tellement après le plaisir qu’on y arrive à le dép-sser
souvent quand ton p-ssé te rattrape, tu vois ton futur s’effacer (frère)
beaucoup de gens me jugent pour le contenu de mes sachets
pourtant si je leur conseille un film, c’est pas scarface mais le messager
j’ai l’impression de voir l’été comme l’hiver
tellement de pages à tourner, de quoi rendre riche un libraire
à vouloir forcer le destin, souvent on rentre en détention
j’pense aux gens qu’ont vu leurs rêves mourir en centre de rétention
j’pense à ceux qu’ont perdu des proches mais qu’ont gardé le moral
moi, mon souhait avant la gloire, c’est qu’on se croise tous au …
dans la rue, sur une centaine, y’en a aucun immaculé
ceux qui atteignent la quarantaine, on les appelle miraculés
j’connais des gens qui valent de l’or mais qui peuvent rien acheter
des mecs qui étaient au top, à l’heure où je parle, y dorment en h.p
sois pas sûr de toi, personne sait ce que demain sera fait
à force d’avoir la dalle, mes res-frè meurent tous -ssoiffés
(mes res-frè meurent tous -ssoiffés)

[couplet 2]
encore un texte écrit au feu vu que nos rêves partent en fumée
on sait que l’argent n’a pas d’odeur et que la france est enrhumée
éloignée du monde, ma foi témoigne et endurait
j’mets de la joie dans mes couplets pour éviter d’être censuré (sahbi)
le rap c’est bien, p-sser du concert aux loges
mais le succès, ça fait pas tout, demande au cancérologue
j’ai vu la rue et sa bêtise, des projets qui n’aboutissent pas
des frères qui s’abrutissent, des soeurs qui disent : “mais tu veux que je dise quoi ?”
le soir dans les coins sombres, c’est pas le champagne qu’on sabre
l’amitié vaut mieux que la taule, igo va pas poucave ton shab (jamais)
un avenir mitigé, mi hagar mi til-gen
le chemin est cent fois plus long vu qu’c’est un arabe qui ter-chan
on a tous un savoir-faire mais on meurt sans le faire savoir
ici, faut se taire pour faire savoir car on t’enterre si t’hausses la voix (papa)
j’conseille les p’t-ts sans être éducateur
j’rappe au nom de tous ces gosses qui n’ont l’goûter du quatre-heures
si la vie est une musique, le quartier est un refrain
vu que mes frères tournent en boucle et que le placard nous sert de frein
est-ce donc ça la vie de rêve ? rentrer en boîte sur listing
draguer des femmes refaites pendant nos mères vieillissent en lifting
le temps est -ss-ssin, on va brûler à rêver d’argent
ici c’est marche ou crêve, ici wallah qu’on crève en marchant
sois pas sûr de toi, personne sait ce que demain sera fait
à force d’avoir la dalle, mes res-frè meurent tous -ssoiffés

- abis

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