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letra de béton mouillé - yugo (fra)

trop d’gens ont du mal à s’épanouir dans leurs taffs respectifs
parce qu’ici sans études on offre très peu de perspectives
quand on s’voit tu m’dis que ça va mais ta douleur est perceptible
j’ai toujours gardé mes principes j’ai pas d’veste réversible
des milliards pour notre dame, beaucoup moins pour sauver des vies
on grimpe au sommet des villes tout ça pour semer les flics
ici chaque semaine est grise à la routine tu fais la bise donc pour contourner la crise tu fais qu’écouler la tise
on s’fait du mal en cachette, combien de talents gâchés ?
tous le même talon d’achille, même si t’aimes pas trop t’achètes
ouais on a la flemme mais on l’a jamais pour aider un frère
les gens veulent éviter l’averse moi c’est tout l’inverse
j’en vois certaines qui n’ont pas confiance en elles et font de choses qu’elles regrettent tout ça parce qu’au fond s’emmerdent
on se souvient du passé quand on faisait les cons pour passer l’temps
maintenant on pense qu’on a assez d’temps jusqu’à septembre

j’crois que je vais devenir barge j’aimerais prendre le large
partir quelque part j’ai d’plus en plus mal
j’sais que tu retiens tes larmes mais c’est ta plus belle arme
ici t’as fait les 100 pas mais tu t’y sens pas
pense à ceux qui sont là pour toi
pense à ceux qui sont là pour toi
pense à ceux qui sont là pour toi
pense à ceux qui sont là, ceux qui sont là

la nature nous fait la gueule et on continue à la faire chier
on s’étonne que ça parte en vrille mais dis-moi qui est-ce qui l’a cherché ?
j’écrivais mes rimes au taff, j’ai jamais lâché prise
force à ceux qui ont pas eu leur chance j’trouve ça assez triste
j’ai grandi à nancy j’aime quand j’croise des potes à l’ancienne
quand j’y retourne rien n’a changé appart moi, pas l’essentiel
j’connais pas l’talent c’est l’travail qui t’fait avancer
quand t’as un truc en tête personne te freine dans ta lancée
j’suis pas d’ceux qui s’rapprochent par intérêt
j’veux pas voir mes rêves s’enterrer
est-ce que c’est naïf de ma part de vouloir la paix sans tirer ?
c’est vrai que le temps sépare mais j’crois que le temps répare
j’resterais le même qu’hier alors ne t’en fais pas
j’ai les larmes aux yeux quand j’pense a ceux qui sont partis
t’inquiètes même si t’aimes pas mes sons je sais q’tu compatis
la musique c’est c’qui nous rassemble quand j’rappe ce que j’ressens
qu’est-ce qu’on ferait sans ? on s’sent différents c’est pour ça qu’on s’ressemble
j’crois que je vais devenir barge j’aimerais prendre le large
partir quelque part j’ai d’plus en plus mal
j’sais que tu retiens tes larmes mais c’est ta plus belle arme
ici t’as fait les 100 pas mais tu t’y sens pas
pense à ceux qui sont là pour toi
pense à ceux qui sont là pour toi
pense à ceux qui sont là pour toi
pense à ceux qui sont là, ceux qui sont là

tout est gris quand la nuit se dévoile
j’me sens libre quand j’écris j’mets les voiles
j’lève la tête et j’regarde les étoiles
voyage grâce à ton timbre de voix

j’en ai voulu aux lâches, des fois j’rêve que j’évolue au large
loin du béton mouillé

- yugo fra

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